C’est quoi le hadj ?

« Et à Dieu le devoir sur les êtres d’accomplir le pèlerinage de la demeure, pour quiconque en a les…

« Et à Dieu le devoir sur les êtres d’accomplir le pèlerinage de la demeure, pour quiconque en a les moyens. Quant à celui qui se rend ingrat, Dieu est certes au-delà des mondes. » Ainsi parle le Coran du pèlerinage à la Mecque, dans la sourate 3, verset 97.

Cinquième pilier de l’islam, le hadj, qui signifie littéralement « sortir pour se rendre à un endroit », est obligatoire pour toute personne soumise aux obligations religieuses et qui en a les moyens. Ces moyens sont définis, par les jurisconsultes, comme étant la capacité physique de supporter le rituel du pèlerinage, les frais pour le voyage ainsi que la possibilité de laisser suffisamment d’argent à sa famille. Dieu a ordonné le hadj et ses rites du temps du prophète Abraham, qui a construit la Kaaba avec son fils Ismaël. Abraham revenait chaque année à la Mecque afin d’y accomplir le hadj. Mais la pratique fut dévoyée après sa mort, l’idolâtrie ayant gagné l’Arabie. C’est dans ce contexte qu’est arrivé le prophète Muhammad (PSL), qui a débarrassé la Kaaba de toutes les idoles et rétabli les rites établis par Abraham sur la permission de Dieu. Toutes les pratiques pré-islamiques, n’ayant de fondement autre que l’ignorance, ont été écartées pour faire du hadj un évènement basé sur la piété, la simplicité, la sobriété, la pureté, la crainte de Dieu. Pour faire le pèlerinage, il faut être musulman, responsable (pubère et saint d’esprit), et l’accomplir durant les trois derniers mois du calendrier hégirien, soit quelques semaines avant la fête de Tabaski. Comme d’autres pratiques cultuelles, il comporte aussi des rites à observer : l’entrée en état de sacralisation à partir des lieux fixés à cet effet (Ihram), la circumambulation (Tawaf), la marche entre Safa et Marwa (Sa’y), le stationnement à Arafa, le séjour nocturne à Mouzdalifa, la lapidation des stèles (Djamra), et l’immolation d’un sacrifice.