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La chambre des mines dans l’impasse

Depuis fin août dernier, la Chambre des mines du Mali (CMM) connaît bien des perturbations qui entravent son fonctionnement. Le…

Depuis fin août dernier, la Chambre des mines du Mali (CMM) connaît bien des perturbations qui entravent son fonctionnement. Le mandat du Président Abdoulaye Pona, dont l’élection en 2011 avait déjà fait l’objet de contestations, a pris fin le 24 février dernier, mais a été prorogé de six mois par l’autorité de tutelle, le ministère des Mines, qui n’a pas convoqué le collège électoral. « Le ministère a été pris par le temps, ce qu’on pourrait qualifier de déficit de responsabilité. L’impasse est imputable à l’État », explique Belco Tamboura, chargé de communication à la Chambre des mines. Le décret et l’arrêté du ministère prévoyait, outre la prorogation du mandat, un collège transitoire. Mais Abdoulaye Pona les a attaqués devant la justice, amenant ainsi la Cour suprême à les annuler le 4 août 2016. Au ministère des Mines, on reconnaît que « le décret et l’arrêté étaient en porte-à-faux avec la loi portant création de la Chambre ». Lassana Guindo, conseiller technique, explique qu’une relecture des textes est en cours avant la convocation du collège électoral. En attendant, le bureau dirigé par Abdoulaye Pona va rester en place, alors même que le Collectif des professionnels du secteur minier donne de la voix et exige la mise en place d’un « système provisoire », ce que ne prévoit pas le décret fixant les modalités de fonctionnement de la Chambre. Ce collectif, dit-on aussi bien au ministère qu’à la Chambre, est composé de ceux qui formaient la tendance opposée à Pona lors de son élection contestée de 2011.