Chantier du 3è pont : Où en sont les travaux ?

7 mois de retard dans les travaux Malgré les 7 mois de retard accusés lors du démarrage des travaux, on…

7 mois de retard dans les travaux Malgré les 7 mois de retard accusés lors du démarrage des travaux, on aperçoit des avancées réelles sur le site. Les travaux se font sur deux zones : la zone Est (coté Missabougou) et la zone ouest (coté Sotuba). En effet, les dalles ont été préfabriquées. Les poteaux principaux, sont sortis de terre. Selon un ingénieur du chantier, les travaux de la zone Missabougou sont dans un état relativement avancé par rapport à  ceux de la zone Sotuba. Transfert de technologie ? Le projet de construction du 3ème pont fait suite à  panoplie de réalisations faites par la République populaire de Chine au bénéfice du Mali. Au delà  de sa réalisation, le projet sous la houlette de la Société CGGC a permis la formation de la main d’œuvre malienne, ainsi que la création d’emplois au Mali. Mais y a t-il un véritable transfert de technologie réelle ? Chargée de la mise en œuvre du projet de construction du 3ème pont, la Société CGGC de la Chine travaille d’arrache pied pour concrétiser cet objectif. Le Directeur de la CGGC, Ma Jiangquan, estime que tout se déroulera dans les délais prévus dans le contrat. En effet, contrairement à  ce qui est véhiculé auprès de l’opinion, le contrat signé entre l’Etat malien et la Chine prévoit la réception du futur pont en 2012 et non en septembre 2010 pour le cinquantenaire du Mali.Pour Ma Jiangquan, en 2010 on ne verra que l’ossature du pont. Conditions de travail sur le chantier Contrairement à  certains ouvriers qui estiment être lésés dans leur droit en matière de sécurité sur le chantier, la Direction du chantier a laissé entendre que toutes les conditions sont réunies pour sécuriser les travailleurs. La preuve, « le seul cas d’accident de travail qui est survenu, a été entièrement pris en charge par la Direction » a signalé le chef du personnel. En outre, a indiqué Ma Jiangquan sont payés à  temps et leurs droits sont assurés. Des difficultés jalonnent inévitablement les étapes du travail, mais nous avons toujours agi pour que les problèmes ne s’amoncèlent pas. Nos réunions journalières entrent dans ce contexte ». Dans le souci de coordonner les différentes activités, éviter les dérapages et circonscrire les blocages survenus ça et là , à  divers niveaux, sur le chantier, la Direction de CGGC organise tous les jours (en fin de journée) une séance de réunion à  laquelle participent tous les chefs d’équipe oeuvrant sur le chantier. Au nombre des difficultés, le directeur du chantier a laissé entendre que l’aspect communication a parfois constitué un facteur préjudiciable au bon déroulement des travaux. Car, dit-il, le rôle qui incombe au traducteur est souvent difficile, et mieux, ces derniers ne sont pas en nombre suffisant sur le chantier. « Mais nous avons toujours su gérer au mieux les malentendus. L’avis des ouvriers Interrogé par nos soins, le chef du personnel, Mamadou Coulibaly, a indiqué que jusque là , aucun travailleur n’est venu se plaindre auprès de lui pour mauvais traitements. Et que toutes les conditions sont réunies pour sécuriser l’ouvrier. Certains travailleurs nous ont pourtant signalé sur le chantier qu’ils sont mal payés, à  raison de 1400 francs par jour, et que l’insécurité de l’emploi leur fait peur : « Nous pouvons être renvoyés à  tout moment ! », estime l’un deux. Le payment des salaires se fait sans bulletins et pour les cotisations de l’INPS, le chef du personnel a assuré que des dispositions sont entrain d’être prises pour y remédier.