Charbon et gaz : De plus en plus chers pour le consommateur

Matières principales pour cuisiner Rares sont les ménages à  Bamako o๠l'on ne cuisine pas avec le charbon de bois…

Matières principales pour cuisiner Rares sont les ménages à  Bamako o๠l’on ne cuisine pas avec le charbon de bois et/ou le gaz. Tout le fonctionnement culinaire y est donc étroitement lié. Depuis le mois de ramadan donc, les deux matières ont commencé à  se faire rare sur le marché, créant une flambée des prix. Le sac de 50 kg de charbon est passé de 2500 à  3500 dans la capitale. Puis celui de 100 kg varie entre 7500f et 9000francs CFA contre 6000 FCFA auparavant en fonction des quartiers. En ce qui concerne le gaz, la petite bouteille est passée de 2000 à  4500 francs CFA durant le mois de carême. Mais le prix de celui est redescendu légèrement, sans pour autant atteindre son prix initial. Les raisons de la flambée Les probables raisons de cette flambée vertigineuse s’expliqueraient par une restriction et un durcissement de la surveillance des agents des eaux et forêts, par rapport à  la prévention et à  la conservation de la nature. Un agent du service des eaux et forêts que nous avons rencontré explique que, l’une des principales raisons de cette pénurie, est qu’il est formellement interdit de couper du bois vert dans les forêts classées entourant notre capitale (Bamako). Il fait remarquer que les forêts de la Faya et du Susan sont depuis plusieurs mois, sujettes à  des coupes massives de bois. Un facteur favorisant la dégradation de la nature et l’avancée du désert. l’hivernage en cause Par ailleurs, signalons que Bamako ne dispose d’aucune zone de transformation et de fabrication de charbon. Les zones dans lesquelles on retrouve le charbon en quantité sont entre autres : Ségou, Koulikoro et Sikasso. C’’est là  bas que les commerçants vont s’approvisionner pour fournir les habitants de la cité des trois caà¯mans. Il faut dire que la saison hivernale y est pour beaucoup dans ce problème. Le mauvais état des routes et les vieux camions ne facilitent pas non plus l’acheminement du charbon. En effet, les véhicules généralement chargés de cette corvée sont presque tous trop vieux. Quand ces facteurs se combinent, le résultat ne peut être que catastrophique. Commerçants et consommateurs au bord du désarroi Lorsque l’on interroge certains commerçants, ils imputent la responsabilité du problème aux agents des eaux et forêts. « Ce sont eux qui nous empêchent de couper le bois. Or, nous ne nous attaquons pas aux bois verts, nous ne prenons que ceux déjà  fanés. » Explique Amadou, exploitant forestier à  Yirimadio (quartier de Bamako). Par ailleurs, Mme Koumaré, vendeuse grossiste de charbon est désolée de cette situation. Elle explique que :« Les clients pensent que C’’est eux-mêmes qui ont crée cette situation et que C’’est un moyen de s’enrichir. « Ce n’est pas du tout ça, nous sommes impuissants face à  ce qui se passe. Je pense que l’Etat doit mettre en place, une stratégie efficace pour éviter ce genre de situation. Et je ne comprend pas pourquoi Bamako, on ne fabrique pas de charbon. Nous sommes tout le temps obligés d’aller en brousse pour nous approvisionner. Ce n’est pas facile. Nous souffrons de cette situation.» Ces derniers jours, le prix de la bouteille de gaz a repris son cours normal, contrairement au charbon qui continue à  être cher. Plusieurs femmes nous confessent qu’elle seront obligées de diminuer la consommation du charbon et se limiter au gaz beaucoup plus économique selon elles. Le problème reste entier et pour l’instant, aucune stratégie n’est élaborée pour y remédier.