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Cheick Oumar Keita : « Cette affaire est une pure manipulation politique, cela sera démontré dans le procès »

Enseignant et père de trois enfants, Cheick Oumar Keita, président du club de soutien au général Amadou Haya Sanogo revient…

Enseignant et père de trois enfants, Cheick Oumar Keita, président du club de soutien au général Amadou Haya Sanogo revient sur les raisons de la création d’un tel club. Il est convaincu que Haya Sanogo est innocent et souhaite que la justice soit faite.

Quel est l’intérêt de la création d’un tel Club ?

Le club de soutien au général Amadou Haya Sanogo existe depuis trois ans. Il est composé de personnes qui ont approuvé toutes les actions du général depuis le coup d’État de 2012 à ce jour. Le club n’a aucun autre intérêt que de soutenir et accompagner Haya Sanogo qui est pour nous un héros et un guide.

Quelles sont concrètement les raisons qui motivent votre amour pour le général Haya Sanogo ?

Après le coup d’État en 2012, nous avons approché Haya Sanogo. Nous l’avons écouté, analysé ses propos et compris que le putsch avait pour but de redresser les institutions de la République. Son souhait était de changer un système qui avait échoué à apporter la paix aux Maliens. Haya Sanogo a également contribué à mettre en place des autorités démocratiques légales et légitimes après le coup d’État. C’est pourquoi nous sommes convaincus que le général Haya Sanogo aime le Mali. Chaque décision, chaque acte qu’il a eu à poser, il l’a fait dans le seul intérêt de la nation. Aujourd’hui plus que jamais, le général a besoin de ses amis, parents pour qu’enfin justice soit faite.

Certaines familles de victimes estiment que Haya Sanogo est impliqué dans l’assassinat des 21 bérets rouges. L’idée que vous soutenez un assassin ne vous choque-t-elle pas ?

Si réellement le général Haya Sanogo a pris part à ce massacre, nous souhaitons que justice soit faite. Pour la simple raison que la vie humaine est sacrée. Mais, je peux vous assurer, que tout ça n’est que pure manipulation politique. Cela sera démontré dans le procès.

Vous avez rencontré Haya Sanogo. Comment se porte-t-il ?

Le général a énormément maigri mais c’est normal car il est privé de liberté. Sinon physiquement et moralement, il se porte très bien. C’est un homme décontracté qui garde le moral. Il a toutes ses facultés en place. Et il est prêt à dire la vérité, toute la vérité et rien que la vérité.

Sa famille serait ici à Sikasso avec lui. Qu’en est-il ?

Ce n’est pas vrai. Présentement, il n’y a que sa tante et son oncle qui représente ses parents proches. La grande sœur de sa femme également est là. C’est tout.

Que ferez-vous si Haya Sanogo venait à être condamné ?

S’il est condamné sous la base de la vérité, nous l’accepterons car la justice aurait été rendue. Sinon nous ne resterons pas les bras croisés face à une quelconque machination politique.