« Chez la fermière » : l’élevage autrement

Depuis l'enfance, Amina Sidibé a toujours été passionnée par l'élevage et la nature. Pour débuter, elle commence à  exploiter une…

Depuis l’enfance, Amina Sidibé a toujours été passionnée par l’élevage et la nature. Pour débuter, elle commence à  exploiter une ferme familiale de 2,5 hectares sur fonds propres, avec deux basse-cours et emploie un vétérinaire à  temps partiel en plus d’un chauffeur. Avec la ponte d’œufs, le poulet de chair, et la production de fruits dans le verger contigu, principalement des mangues, oranges et papayes de saison, Amina a tout de suite diversifié ses activités. « Notre chaà®ne de distribution s’appuie essentiellement de femmes qui revendent nos poulets sur les marchés de la capitale ». En 2014, la ferme, qui compte 5 poulaillers, a produit environ 15 000 sujets. Pour les œufs, le rendement journalier varie entre 100 et 150 alvéoles, et pour le poulet de chair, environ 1 000 sujets par mois selon les périodes. Un chiffre que veut doubler la jeune entrepreneure dès l’an prochain. Si l’élevage reste très informel en matière de distribution, de conditionnement et d’acheminement des poulets, le coût des aliments, environ 70% du coût de revient, pèse lourd sur les charges, explique Amina. Et avec les fluctuations du prix du poulet, entre 1 800 francs CFA et 2 300 francs CFA le kilo, la marge bénéficiaire varie et est souvent réduite. Cela dit, « Chez la fermière » on parvient tout de même à  réaliser un chiffre d’affaires d’environ 8 millions de francs CFA par mois. Ambitieuse, Amina Sidibé tend vers la modernisation de son entreprise, constituée d’une dizaine d’employés. Aération des poulaillers, hygiène et stockage, véhicule de livraison, deux plumeuses, ainsi que l’installation d’un système basé sur l’énergie solaire, figurent dans son programme de développement. l’idée est d’avoir également un point de distribution fixe o๠viendront s’approvisionner les femmes en attendant un circuit plus large, notamment les supermarchés et les restaurants. à€ terme, Amina, que la concurrence de gros exploitants comme Sodouf stimule, rêve que « Chez La fermière » devienne leader sur le marché. Pour la fin d’année, elle a prévu de lancer un nouveau produit : du poulet fumé 100% malienÂ