IdéesIdées, Idées




Chibok, il y a 6 mois…

Mais o๠sont-elles passées ? Comment peut-on expliquer que 200 jeunes femmes disparaissent ainsi de la carte ? Qu'est-il advenu…

Mais o๠sont-elles passées ? Comment peut-on expliquer que 200 jeunes femmes disparaissent ainsi de la carte ? Qu’est-il advenu d’elles ? Sont-elles seulement encore vivantes ? Quelques unes des questions qui empêchent, depuis six mois, les proches des jeunes filles de Chibok de dormir. Après avoir battu le pavé, en vain, pendant plusieurs semaines, après avoir reçu l’appui de nombreuses personnalités dans leur combat, après avoir été reçus par le Président Goodluck, après les annonces d’intervention internationale pour les recherches…plus rien ! Le silence ! Même leur ravisseur, Abu Bakar Shekau, qui brandissait leur triste sort comme une épée de Damoclès au dessus du Nigéria, n’en parle plus. A-t-il été découragé par le peu d’intérêt que finalement ces jeunes femmes ont aux yeux des autorités nigérianes ? Quand on pense à  la libération des otages camerounais, cette semaine, l’amertume est encore plus grande. Michèle Obama est retournée aux petits obèses américains, Valérie Trierweiler à  son bouquin, Ban Ki Moon a fort à  faire avec Netanyahu et la presse grignote l’os Etat Islamique. Les jeunes filles qui ont battu le pavé de part le monde sont retournées aux frasques de la Kardashian. Aux oubliettes les filles de Chibok. Et pourtant, Boko Haram existe toujours. Ces fous de Dieu continuent d’enlever des jeunes gens, de les embrigader, de tuer. l’armée nigériane continue de faire le black-out sur les combats sur le terrain qu’elle perd les uns après les autres. Chrétiens et musulmans mènent des vendettas cycliques et la mort rôde à  chaque coin de rue dans le grand nord. La charia fait son chemin au fur et à  mesure que l’à‰tat fédéral recule. Pendant ce temps, les parents des 219 jeunes filles, âgées de 12 à  17 ans, prient pour qu’elles reviennent. Aujourd’hui, six mois après, « six mois de douleur, de peine, d’angoisse et de stress », ils sont dans la rue pour demander à  tous, à  l’intérieur comme à  l’extérieur du Nigéria de ne pas les oublier. « Bring back our girls » Ce cri doit retentir, jusqu’à  ce qu’elles reviennent ! Ramenez-nous nos filles !