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Choix du RACE : le désaveu des partis politiques maliens

Les 27, 28 et 29 juin dernier, le comité d'experts comprenant les représentants du ministère de l'administration territoriale et des…

Les 27, 28 et 29 juin dernier, le comité d’experts comprenant les représentants du ministère de l’administration territoriale et des collectivités locales, la délégation générale aux élections, les partis politiques et la société civile a rendu son rapport. Pour les experts, l’exécution du projet du recensement administratif à  vocation d’Etat civil se poursuit. Son état d’avancement ne permet pas à  ce jour, d’extraire un fichier électoral fiable pour la tenue des élections générales de 2012, dans le respect des délais constitutionnels. Ils notent que le fichier existant issu du recensement administratif à  caractère électoral comporte des insuffisances. Au vu de ces constats le comité d’experts recommande le choix du fichier électoral existant qu’il juge perfectible dans les délais légaux pour la tenue des élections en 2012. Et pourtant beaucoup des formations politiques avaient opté pour le recensement administratif à  vocation d’Etat civil (RAVEC), le fichier actuel en voie de modernisation. Les insuffisances du RACE Les corrections doivent permettre l’identification correcte de l’électeur, sa localisation pour le rapprocher de son bureau de vote, la radiation des listes électorales actuelles de tous les titulaires des cartes d’électeurs non retirés lors des élections communales de février 2009. Le renforcement des capacités des structures et des acteurs impliqués dans le processus de révisons des listes électorales et leurs donations en moyen adéquats, la bonne gestions des élections à  travers la relecture des textes notamment la loi électorale et le décret n °118/ PRM du 8 mars 2002 portant modalités de gestions du fichier électoral sont d’autres mesures proposées par les experts. Il revient maintenant au ministre de l’administration territoriale et des collectivités locales de clore le faux débat(comme l’a souligné le président de la république, Amadou Toumani Touré )sur le fichier électoral. De façon ferme, responsable mais courtoise, le général Kafougouna Koné doit mettre les pro RAVEC face à  leurs responsabilités (lors d’une question orale à  l’assemblée nationale, l’honorable Kassoum Tapo avait demandé au ministre d’appeler les partis politiques pour leur signifier l’impossibilité de tirer du RAVEC un fichier électoral). Car, si cela échoue, C’’est le gouvernement, au-delà  du président de la république qui sera tenu responsable. Le président du parti pour la renaissance nationale, Tiebilé Dramé n’a cessé de rappeler que le gouvernement a la lourde responsabilité de l’organisation et la tenue régulière d’élections transparentes, libres et justes incombe à  l’administration. Désavoués par le choix des experts, les partis politiques n’ont-ils pas perdu une bataille ? Et la société civile instrumentalisée par les acteurs politiques car au lieu de jouer son rôle d’abritre entre la classe politique et le gouvernement, cette même société civile s’est discréditée en optant pour le fichier électoral issu du RAVEC.