Cinq ans après, que devient l’AMO ?

Sous le thème « Rôle et place de la communication au service de la protection sociale en général et du…

Sous le thème « Rôle et place de la communication au service de la protection sociale en général et du régime d’Assurance Maladie Obligatoire en particulier », la rencontre a mobilisé une trentaine de journalistes, le représentant du Directeur général de la Caisse National d’Assurance Maladie (CANAM), les représentants des structures centrales du ministère de la Solidarité, de l’Action Humanitaire et de la Reconstruction du Nord, les membres de l’Initiative d’Information, de Communication et de plaidoyer sur la protection sociale au Mali (ICP-Mali) ainsi que le maire de la commune rurale de Baya. Une présentation de la CANAM sur le thème et l’ouverture des discussions ont suscité un nombre important de questions et de commentaires. Revue de l’AMO Dans son mot de bienvenue, le maire de Baya, Magatte N’Diaye, s’est dit très heureux du choix porté sur la ville de Selingué qui, selon lui, offre un cadre idéal pour la tenue des ateliers comme celui-ci. s’en est suivi le discours du représentant du Directeur Général de la CANAM, Dr Alassane Balobo Dicko. Il a évoqué les difficultés rencontrées en chemin depuis le démarrage de l’AMO en novembre 2010, notamment les mouvements de contestations des travailleurs, et a précisé que ce stade a été franchi grâce à  l’implication des autorités à  travers des efforts de communications et des parties prenantes (OGD, acteurs de communications…). « On a enregistrée des avancées très encourageantes dans la mise en œuvre du régime d’assurance maladie obligatoire qui sont illustrées entre autres par l’augmentation du nombre élevé des personnes immatriculées (485808) et d’établissements de soins conventionnés (1529)… », a-t-il dit. Le Directeur adjoint de la CANAM a aussi insisté sur le fait que « l’AMO constitue un acquis pour le renforcement de la protection sociale au Mali », en ce sens que « malgré les difficultés de démarrage elle connait toujours de plus en plus d’engouement auprès des populations (et les) ‘’ré adhésions » et l’arrivée des Forces Armées et de Sécurité en sont des illustrations.» Pour Dicko, malgré les difficultés connues le Mali doit être fier de l’AMO, qui permettra d’avoir un système garantissant l’accès de tous les citoyens aux soins de santé. Le président de l’ICP-Mali, Ousmane Daou, a d’abord mis en relief l’avantage du régime de l’AMO. Ensuite, il a relevé que l’AMO est encore en butte aux « hésitions » et aux « mauvaises compréhensions » des populations dont elle a du mal à  recueillir l’adhésion massive. Ainsi, pour lui, cela est un défi qui « se relève par l’intensification de la communication autour du régime (…) pour une large compréhension par ses bénéficiaires et autres citoyens maliens… ». Après, il a fait savoir que le thème de l’atelier permettra de « comprendre la politique de la protection sociale, de saisir le dispositif de l’AMO, de rappeler l’utilité majeure du régime… », sans oublier d’indiquer que l’ICP-Mali est une organisation qui regroupe des professionnels de communication provenant de différentes formes de médias. Enfin, il a annoncé la création d’un bimensuel spécialisé dans l’information sur la protection sociale. Au cours du panel sur le thème de l’atelier, le Directeur adjoint de la CANAM, Dr Alassane Balobo Dicko, a rappelé que la Constitution du 25 février 1992 reconnaà®t aux citoyens certains droits dont la protection sociale, d’o๠l’adoption en 2002 de la politique nationale de la protection sociale dont l’orientation est développement de l’aide et de l’action, de la mutualité et autres organisations basées sur la solidarité. Il a cité quelques dispositifs existant en la matière comme AMO (secteur formel), RAMED (indigents), Mutuelles (secteur informel), Exemption (services et personnes). Il a aussi mis l’accent sur les insuffisances et les faiblesses, qui ne sont autre que la persistance des revendications de certains syndicats refusant le caractère obligatoire et la position de certains employeurs. Ayant fait l’objet de rejet massif de la part des militaires, aujourd’hui, a relevé Seriba Traoré, directeur chargé des appuis aux organismes délégués, 33 000 militaires ont adhéré à  l’AMO. Il a aussi livré des chiffres concernant les adhérents à  l’AMO : les fonctionnaires civils, militaires, députés sont 33 041 sur 47 461 ; les fonctionnaires des collectivités 28 734 adhérents sur 33 050 ; retraités public 46 365 cotisants sur 47 515 ; salariés privés 23050 cotisants sur 280 000 ; contractuels 11 982 cotisants sur 13 576 ; retraités privés 36 983 cotisants sur 62 000. Enfin, Sériba Traoré a indiqué qu’à  la date d’aujourd’hui le taux de la couverture de la population par l’AMO est de 2,17%.