Cinquantenaire de l’IER : Au service de l’Agriculture malienne !

Une institution vénérable l'IER a été officiellement créé le 29 novembre 1960. Avant cette date, il existait à  Kati un…

Une institution vénérable l’IER a été officiellement créé le 29 novembre 1960. Avant cette date, il existait à  Kati un centre pour la recherche agricole et l’expérimentation. Ce dernier a été transféré à  Katibougou en 1896. Et en 1906, une station sur les ovins a été créée à  Niafunké, suivront d’autres centres à  Gao, Mopti, Nara et Niono. Une station de recherche sur les bovins a été créée en 1927 à  Sotuba, en 1930 une station à  Kayo, en 1939, un petit laboratoire de recherche vétérinaire s’est installé à  Sotuba. La station de recherche sur le coton a été créée à  N’Tarla en 1948. l’IER a subi plusieurs réformes institutionnelles depuis sa création. La dernière l’a érigé en Etablissement public à  caractère scientifique et technologique (EPST) avec une personnalité juridique, une autonomie financière et de gestion depuis 2001. Un accord d’établissement lie l’IER à  l’Etat matérialisant la contractualisation de la recherche avec une obligation de résultats. Aujourd’hui, l’IER compte 800 agents dont 250 chercheurs (93 femmes). Il dispose de 6 centres régionaux de recherche agronomique (CRRA) qui consacrent la décentralisation de la recherche. à€ cela s’ajoutent 9 stations, 13 sous-stations, 4 laboratoires. Le cinquième, en cours d’installation, sera un laboratoire de biotechnologie couplé à  une Unité de ressources génétiques. l’IER dispose d’un plan stratégique sur une douzaine d’années. Un comité national de la recherche agricole (CNRA) piloté par un secrétaire exécutif, des commissions nationales et régionales d’utilisateurs des résultats de la recherche (CNU et CRU) complètent le dispositif qui améliore la participation des utilisateurs au processus de la recherche. Hommage aux anciens et témoignages Au programme des festivités qui se sont déroulées à  l’Hôtel Olympe de Bamako, une conférence débats et une conférence de presse sur le parcours de l’une des plus vieilles institutions de recherche d’Afrique Sub-saharienne. Un parterre de sommités scientifiques ont participé à  la fête. Anciens directeurs et actuels chefs de programme de recherche ont tour à  tour rappelé le parcours de l’institution et les résultats saillants dans les domaines des cultures vivrières, des cultures de rente, forestières, les recherches fauniques et halieutiques ainsi que les productions animales et la gestion des ressources naturelles. Sala Niaré, Mamadou Fatogoma Traoré, Ali Niangado, Zana Sanogo, Birama Diakité tous des anciens directeurs généraux ont exprimé leur fierté et leurs félicitations pour la génération présente des chercheurs qui ont obtenu des résultats probants. La recherche agronomique nationale dispose de résultats pointus dans plusieurs domaines de recherche qui ont contribué à  améliorer les conditions de travail des producteurs. l’actuel directeur général de l’IER, le Dr Bino Témé, a déploré l’absence d’un réseau efficace de vulgarisateurs pour l’adaptation des technologies. Il a attiré l’attention des décideurs sur le vieillissement du personnel et la faible motivation en termes de salaires. Jacques Brossier, un ancien collaborateur venu de France, a reconnu que l’IER est une institution phare de recherche. Il a préconisé l’amélioration de la collaboration entre les chercheurs nationaux et leurs confrères des instances régionales et internationales de recherches agricoles. Chercheurs et producteurs, main dans la main Pour Mme Mariko Fadima Siby, transformatrice connue de produits agricoles, les résultats obtenus par le laboratoire de technologie alimentaire ont permis l’installation d’un secteur de la transformation dans notre pays. Les produits issus de l’application de ces avancées technologiques ont fait la renommée de notre pays au-delà  de nos frontières au cours des nombreuses foires et expositions de produits agricoles, a-t-elle affirmé. Le Dr Fafré Samaké, le directeur général de l’Institut polytechnique rural-Institut de formation et de recherche appliquée (IPR-IFRA) de Katibougou, s’est dit intéressé par une collaboration étroite pour trouver des passerelles entre la formation diplômante et les centres de recherches de l’IER. Mamadou Bangaly Camara et Ibrahima Diakité, tous deux présidents des commissions régionales des utilisateurs des résultats de la recherche ont témoigné des nombreux résultats fournis par la recherche. Ces résultats ont permis d’améliorer les productions animales, végétales, halieutiques et forestières. Boubou Cissé, un autre utilisateur des résultats de la recherche dans la région de Mopti a proposé la multiplication des vitrines de vulgarisation des résultats de recherche. Il convient de rappeler que C’’est le Français Pierre Viguier, aujourd’hui âgé de 101 ans, qui a été le premier directeur général de l’Institut d’économie rurale en 1960. Se sont succédé ensuite à  la tête de l’institut Ousmane Traoré, Zanga Coulibaly (tous deux décédés) et Sala Niaré (qui a aujourd’hui 84 ans) et bien d’autres directeurs généraux comme Mamadou Fatogoma Traoré, les docteurs Ali Niangado, Mamadou Goà¯ta (décédé), N’Golo Traoré, Djibril Aw, aujourd’hui consultant à  la Banque mondiale. Il est actuellement dirigé par le Dr Bino Témé.