Cinquantenaire : D’une initiative à l’autre

Le constat saute à  l'œil du visiteur qui débarque ces temps-ci à  Bamako : la capitale fait peau neuve !…

Le constat saute à  l’œil du visiteur qui débarque ces temps-ci à  Bamako : la capitale fait peau neuve ! Les rues, les grandes artères et autres édifices publics, beaucoup de domiciles particuliers, sont nettoyés, récurés, repeints. Le vent de l’embellissement souffle sur Bamako et à  l’intérieur du pays pour célébrer le Cinquantenaire de l’accession de notre pays à  l’indépendance. La commission nationale d’organisation chargée de conduire les festivités, a un programme officiel ambitieux. Son premier responsable, Oumar Hamadoun Dicko, a, en plus, sollicité la contribution de tout un chacun. Au début un malentendu s’était pourtant installé. La commission était assaillie par des demandes de soutien pour mener telle ou telle activité. « Nous recevions environ une cinquantaine de demandes par jour. Nous avons fait comprendre aux gens que la commission n’a pas vocation à  financer des activités. Ce que nous pouvons faire, c’est de donner mandat aux initiatives privées. A leur charge de chercher les sponsors pour leurs activités. Par ailleurs, nous accompagnons les initiatives privées par l’octroi de tee-shirts et l’autorisation d’utiliser le logo », explique Oumar Hamadoun Dicko. Toutes les bonnes volontés n’avaient cependant pas attendu la commission pour se lancer. Ainsi l’Amicale des anciennes élèves des lycées Bâ Aminata Diallo (ex-lycée de Jeunes filles) et Notre Dame du Niger, en partenariat avec le groupe Syatels Industrie SA, a fait repeindre les deux établissements scolaires.Deux agences de communication ont engagé des projets intéressants : Créacom-Afrique avec le « Cinquantenaire d’or » et Binthily Communication avec l’album « San biduru don ». Le « Cinquantenaire d’or », explique Hamidou Sampy, le directeur de Créacom-Afrique, entend distinguer les hommes méritants dans le sport, la culture et les affaires, de manière à  n’oublier personne. Birama Konaré, le promoteur de Binthily Communication et du projet de « San biduru don », fait lui aussi la promotion de notre patrimoine culturel. L’album a réuni des artistes de renom tels Aboubacar Traoré « Kar Kar », Doussou Bagayoko, Nahawa Doumbia, Baba Sala pour ne citer que ceux-ci.Dans le même élan mais sur un tout autre plan, relevons une initiative inédite : la mise en circulation d’une pièce d’or de plus de 24 carats, « One Mansa Musa » ou « 1 Mansa Moussa » par l’entreprise « Mansa Moussa Gold Coins » de notre compatriote Alou Boubacar Diallo. La pièce d’or porte sur une face : « Mansa Moussa empereur du Mali 1312-1372 ». Et sur l’autre : « 50 years -Mali – 50 ans – 2010 ». « Nous avons décidé de créer un objet commémoratif à  la hauteur de l’événement. Nous avons voulu que cet objet soit une pièce d’or rare de 24 carats avec un message fort pour un pays qui mérite un développement heureux et prospère, rappelant à  tous que le Mali a une histoire glorieuse et une culture unique marquée entre autre par le règne du roi Mansa Moussa », explique Alou Boubacar Diallo sur son site internet.« Sur chaque pièce d’or vendue, une partie de la somme encaissée sera utilisée pour participer au financement d’œuvres de développement économique et social de notre pays à  travers la construction d’écoles, de maternités, de dispensaires, de forages d’eau potable etc… », annonce-t-il. Bonne initiative, si de solides garanties sont apportées aux souscripteurs.