Cité Administrative : le Grand déménagement

La Cité abrite 14 bâtiments ministériels, la Primature et les locaux de services communs au bord du fleuve Niger sur…

La Cité abrite 14 bâtiments ministériels, la Primature et les locaux de services communs au bord du fleuve Niger sur la rive gauche de Bamako. Depuis juillet denier, plusieurs ministères y ont emménagé. Le premier a été le ministère des Postes et des Nouvelles technologies. Il a été suivi par le ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées. Ensuite le ballet s’est emballé : Environnement et Assainissement, Justice, Artisanat et Tourisme, ministère délégué chargé de la Décentralisation, Logement, Affaires foncières et Urbanisme, Mines, Maliens de l’Extérieur et Intégration africaine, Agriculture, ministère délégué chargé de l’Office du Niger, Promotion de la Femme, de l’Enfant et de la Famille. DES DESAGREMENTS : Certains départements sont logés dans le même immeuble. C’est le cas du ministère des Mines et celui des Maliens de l’extérieur et de l’Intégration africaine. L’Agriculture et le ministère délégué auprès du Premier ministre chargé du développement intégré de l’Office du Niger cohabitent également. Tout comme le département de la Culture et celui de l’Artisanat et du Tourisme. D’autres départements se préparent à  déménager au cours de ce mois comme la Communication, la Santé, le Travail et la Fonction publique. Pour le déménagement, la priorité aurait été donnée aux ministères logés dans des bâtiments en location. Ils étaient plus d’une dizaine dans cette situation. Le déménagement dans un nouveau lieu ne se fait pas sans désagréments. A peine arrivés, les ministères font face à  des problèmes. Après sa construction, la Cité administrative devait être connectée aux réseaux téléphone et Internet avant d’accueillir ses locataires. Ce n’est pas encore le cas. Alors que ces équipements sont indispensables au travail quotidien aujourd’hui. En attendant qu’une solution soit trouvée à  cette situation, chaque ministère se débrouille comme il peut. C’’est ainsi que la plupart des départements ayant déménagé se sont connectés au réseau Wassa de la Sotelma (téléphone et Internet). Mais cette connexion ne serait pas tout à  fait adaptée. « Avec Wassa, le débit Internet est très lent. Il faut être vraiment patient pour télécharger un fichier. Ce simple geste prend de longues minutes », confirme un responsable du ministère de l’Environnement et de l’Assainissement. Malgré ce handicap, d’autres ministères sont sur la liste de demandes de réseau Wassa. C’est le cas du ministère de la Reforme de l’à‰tat. « Nous n’avons pas le choix car nous avons besoin du téléphone et d’Internet », explique un cadre de ce département. Le problème de téléphone et d’Internet sera bientôt résolu. En effet, le Conseil des ministres du 27 juillet dernier a adopté le projet relatif à  la réalisation d’un réseau multiservices de télécommunication composé de la téléphonie, de l’informatique, de la vidéo conférence et de la sécurité des bâtiments de la Cité administrative. Le marché a été attribué, après appel d’offres, au groupement Cfao Technologies/CB Network pour un montant de 5,873 milliards de Fcfa et un délai d’exécution de 5 mois. Le financement est assuré par le budget national. Le projet est piloté par le ministère de l’à‰quipement et des Transports. Il y a un autre problème qu’il faut rapidement résoudre à  la Cité administrative. Quand deux ministères doivent occuper le même bâtiment comme il a été recommandé, il n’y a qu’un seul bureau aménagé pour le ministre. Le premier à  déménager occupe donc logiquement ce bureau. Son collègue doit se contenter d’un bureau ordinaire car il a été décidé de ne rien modifier dans les locaux. Ce problème a retardé le déménagement de certains ministères tels celui de la Santé qui est logé dans le même bloc que le ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes âgées. C’est le cas aussi du ministère de la Jeunesse et des Sports qui doit cohabiter avec le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement. DES BUREAUX TRES SPACIEUX : Un autre constat qui ne passe pas inaperçu dans la Cité administrative est le manque de lieux de restauration. Certains départements ont ainsi trouvé l’astuce de transformer une partie de leur rez-de-chaussée en cantine. C’est le cas du ministère du Développement social, de la Solidarité et des Personnes et du ministère délégué chargé de la Décentralisation. « Il y a beaucoup de petits désagréments ici, mais il faut faire avec. C’est un nouveau lieu. Il va de soi que tout n’est pas encore en place », réagit un cadre du ministère de la Justice. Ce dernier reconnaà®t que les bureaux des ministres, des secrétaires généraux et des directeurs de finances et du matériel sont très spacieux avec des toilettes intérieures. Par contre les autres cadres et agents du ministère doivent se contenter de toilettes communes installées à  chaque étage. Il faut sans doute rappeler que le coût total des travaux est estimé à  53,5 milliards de Fcfa entièrement financés par la Libye. Chaque bâtiment ministériel est construit sur quatre niveaux et comprend au moins 80 bureaux, soit une vingtaine de bureaux par étage. Le bâtiment de la Primature a été bâti sur cinq niveaux et comporte 115 bureaux. La Cité administrative a été officiellement inaugurée le 22 septembre 2010 par le Guide de la Jamahiriya arabe libyenne, Mouamar Kadhafi, et le président de la République, Amadou Toumani Touré dans le cadre des festivités du cinquantenaire de l’Indépendance.