CNJ-Mali : Enfin la réconciliation

On se rappelle des assises ratées du 24 février 2011 à  Tombouctou, o๠le Conseil national de la jeunesse du…

On se rappelle des assises ratées du 24 février 2011 à  Tombouctou, o๠le Conseil national de la jeunesse du Mali (CNJ) était réuni à  la faveur de son 3ème congrès ordinaire. Les dissensions et les querelles internes ont abouti à  l’un des congrès les plus tendus de l’histoire de l’organisation. Malgré les multiples négociations, deux bureaux seront issus de ce congrès : l’un dirigé par Abdoulaye Touré et le second par Alioune Gu7ye. Dans la cacophonie, les deux camps se disputent la légitimité. Un an après, les choses semblent rentrer dans l’ordre. Le 21 janvier dernier à  Mopti, la Conférence nationale statutaire de l’organisation a consacré la réconciliation entre les deux bureaux. Un nouvel organe exécutif consensuel de 49 membres a été mis en place sous la présidence du gouverneur de région, Seydou Toumani Camara. Si Abdoulaye Touré garde le fauteuil de président, et la 1ère vice-présidence par un de ses lieutenants, Safounè Togo, la 2ème vice-présidence est revenue à  son désormais ex-concurrent Alioune Gueye. Le poste de secrétaire général et trésorier restent en revanche dans le camp Abdoulaye Touré. Dans ce nouveau bureau, 17 membres du clan Gueye font leur entrée, tandis que les autres membres, de part et d’autres, constitueront les Commissions de travail. Unis face aux défis Fruit des médiations de l’Union des jeunes musulmans du Mali (UJMA) et de la Commission de Bons Offices, cette réconciliation a été scellée officiellement devant la presse ce lundi 23 janvier au siège du CNJ-Mali. Pour Alioune Gueye, cette acceptation de la réconciliation n’est ni l’aboutissement d’une pression, encore moins d’un retournement de veste. Selon lui, elle se veut le fruit d’un dialogue fraternel entrepris par des personnes de bonne volonté, qui ont souhaité que les jeunes du Mali s’unissent face aux enjeux auxquels ils sont confrontés. «Â Notre objectif est de satisfaire la volonté de réconciliation du président de la république, d’une part, et de bâtir, d’autres, un mouvement de jeunesse fort, débout pour le développement du pays. Ce défi ne peut être relevé dans la division » a déclaré Alioune Gueye. Qui dit avoir enterré la hâche de guerre «Â au nom de la jeunesse du Mali ». Hommage à  ATT Abondant dans le même sens, le président du bureau consensuel a révélé que cette réconciliation répond à  un «Â hommage rendu au chef de l’Etat qui a toujours privilégié le dialogue et l’entente au sein de la famille des jeune du Mali ». Selon Abdoulaye Touré, ces retrouvailles marquent un nouveau départ pour la jeunesse du Mali face aux défis qui l’attendent : ces défis, dit-il, ont pour noms : l’emploi et la formation, l’éducation pour une stabilité durable dans nos écoles, la citoyenneté pour la participation des jeunes aux élections générales de 2012 et à  la campagne référendaire, la lutte contre le terrorisme et le grand banditisme, la santé (notamment la lutte contre le sida), l’insécurité routière, etc. «Â C’’est en resserrant nos rangs, que nous réussiront à  jouer notre place dans le développement » a conclu le président du bureau de consensus. Issa Fakaba SISSOKO