CNJ : Vers une nouvelle scission ?

A peine remis de la crise qu'il traversait, le Conseil National de la Jeunesse réconcilié (CNJ) semble rentrer dans une…

A peine remis de la crise qu’il traversait, le Conseil National de la Jeunesse réconcilié (CNJ) semble rentrer dans une nouvelle période difficile. Des délégués venus de tout le Mali hormis les trois du nord (Gao, Tombouctou, Kidal) se sont réunis à  Bamako ce week-end. Leur porte parole, Moussa Sow, a indiqué que « l’heure est venue pour la jeunesse malienne de reprendre toute sa place dans le développement socio économique du pays. C’’était « prévisible » Ce Congrès doit être perçu comme le point culminant d’une crise qui ne date pas d’aujourd’hui. l’on se rappelle qu’une querelle de leadership, consécutive au renouvellement de l’ancien bureau, a, en 2010, secoué le CNJ. Ladite crise avait été désamorcée grâce à  l’implication des autorités maliennes qui n’ont ménagé aucun effort pour que l’entente revienne. Mais il semble qu’elle ne fut que de façade. Les raisons évoquées par ces jeunes pour la tenue de ce congrès extraordinaire du CNJ sont entre autres : la politisation du bureau du CNJ, la violation du texte statutaire du CNJ et la limite d’âge (35 ans) qui frappe beaucoup de jeunes du bureau d’Abdoulaye Touré. Le président de la commission de crise, Mody Samaké, a fustigé le bureau Touré qui a soutenu par exemple de projet de réforme constitutionnel du président ATT. « Ce bureau s’était politisé », explique-t-il en ajoutant que l’ancien bureau a fait que la représentativité des jeunes dans les structures publiques n’est plus une réalité. « Nous ne sommes pas là  en mission commandée. Mais nous sommes là  pour recadrer les missions du CNJ afin que la crise qui secoue notre organisation soit jugulée ». Election express Cinq minutes de concertations auront suffit pour qu’il ait un consensus autour du nouveau président. En effet, C’’est Oumar Maà¯ga qui présidera désormais aux destinées de la plus haute instance de la jeunesse malienne. Fort de 23 membres, le nouveau bureau qu’il préside, sera sans doute confronté à  un problème de légitimité. l’ «héritier» de Abdoulaye Touré, élu par les délégués du congrès, a promis de rendre visite aux jeunes du nord Mali pour exprimer leur solidarité. « Nous sommes là  parce que l’autre CN a lamentablement échoué. C’’était un bureau de farfelus, de corrompus, de malhonnêtes » a-t-il déclaré. Bras de fer inévitable l’ancien bureau du CNJ n’est pas prêt à  capituler. Les membres du bureau Touré continuent leurs activités, comme si de rien n’était. Il faut cependant noter qu’Abdoulaye Touré est porté disparu depuis l’éclatement de la crise socio-politique le 22 mars dernier. Pour s’enquérir de sa position, nous avons pu joindre son vice président, Alioune Gueye. Selon lui, cette méthode du congrès extraordinaire des jeunes n’est ni démocratique, ni républicaine. « Nous ne savons pas qui sont les commanditaires de ce congrès. Mais après avoir eu l’information, J’ai sillonné toutes les communes de Bamako et contacté toutes nos structures de bases à  l’intérieur du Mali qui ont confirmé ne pas être au courant de la mise en place de ce bureau parallèle. Nous sommes dans une situation o๠la priorité est de libérer les régions du nord Mali et non de créer le désordre. Dans les jours à  venir, nous vous édifierons à  travers une conférence de presse», a-t-il expliqué.