Collection Djarabi: Le nouveau est un « Amour haram »

Tombouctou est sous occupation. La loi islamique (charia) est strictement appliquée par les islamistes qui ont bouleversé le quotidien des…

Tombouctou est sous occupation. La loi islamique (charia) est strictement appliquée par les islamistes qui ont bouleversé le quotidien des habitants de la Cité des 333 saints. Plus de musique, de jeux, de rires. Pourtant, la jeune Norah Haà¯dara décide de quitter la sécurité de Bamako pour rejoindre ses parents à  l’occasion de la célébration du Ramadan.

Le retour en famille ramène aussi des souvenirs qu’elle a tenté d’oublier pendant les cinq années passées à  étudier au Conservatoire. Son amour tué dans l’œuf par son âme sœur, son ami d’enfance, Hassan Touré. Le jeune homme, orphelin, a dû faire face aux difficultés de la vie et a choisi l’impensable, devenir djihadiste. Alors, quand la jeune, libre et vive Norah retombe sur lui, dans les rues de Tombouctou la meurtrie, la tension s’installe. Une tension d’o๠l’affection, la passion n’est pas tout à  fait absente. Car les sentiments n’ont pas disparus. Le nouveau Djarabi est intitulé « Amour Haram ». Mais comment l’amour peut-il être interdit ? Amarata Diawara nous fait vivre la réalité qui a été celle des tombouctouciens pendant les longs mois de l’occupation. Avec ses deux héros, elle fait partager aux lectrices (et aux lecteurs !) les moments difficiles mais aussi l’espoir des habitants de la ville mythique.

D’une belle facture, le cinquième opus de la collection tient ses promesses. Et nous embarque dans un récit vivant, imagé et bien construit. Qui se termine comme un conte de fée. Une preuve que l’amour triomphe toujours de l’obscurantisme. A découvrir dans les points de vente habituels depuis ce lundi. Et à  lire impérativement !