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Colombie : deuxième accord de paix en deux mois

Le gouvernement colombien et les guérilleros FARC ont signé un deuxième accord devant garantir la paix dans un pays meurtri…

Le gouvernement colombien et les guérilleros FARC ont signé un deuxième accord devant garantir la paix dans un pays meurtri par plusieurs années de conflit.

Le 2 octobre dernier, le peuple colombien avait lancé un signal fort en refusant d’adhérer, aux termes, de l’accord de paix qui leur était soumis par referendum. « Cet accord ne prend pas en compte les préoccupations des Colombiens. Plusieurs personnes ont vu des membres de leurs familles exécutés de manière sommaire et doivent en plus accepter d’accorder leurs pardons à ces meurtriers. Non ! », déclarait à l’époque l’ancien président Alvaro Uribe, chef des opposants à l’accord.

Depuis lors, pour éviter toute mauvaise surprise, le nouvel accord qui vient d’être signé sera soumis au vote du Congrès largement acquis à la cause du président. « Je reconnais que ce nouvel accord est meilleur car il contient les espoirs et les observations de l’immense majorité des Colombiens » a déclaré le président à l’issue de la brève cérémonie au théâtre Colon de Bogota. « La paix va nous rendre l’espérance, la foi en l’avenir et la possibilité d’une vie meilleure pour nous et nos enfants » se réjouit-il. L’accord prévoit le désarmement et l’entrée en politique de milliers de guerilléros. Un point qui passe mal et sur lequel les partisans du ‘‘Non’’ se sont montrés intransigeants. Uribe regrette toujours que certains textes soient présents dans le document et dénonce l’impunité totale dont vont bénéficier « des personnes coupables de crimes ». Il envisage de lancer une pétition en faveur d’un autre référendum pour que les Colombiens mettent des limites afin de préserver l’État de droit. Le chef des FARC, lui s’est montré satisfait. Timochenko pense que cette signature va mettre un terme « définitif » pour confronter les contradictions de manière civilisée. Il a également proposé la formation d’un gouvernement de transition dont l’objectif principal sera l’application intégrale de l’accord.

A point nommé ?

Mercredi dernier, deux éléments des FARC ont été tués dans le centre du pays. L’ONU en charge de superviser le cessez-le-feu signé en août a par la suite ouvert une enquête pour faire la lumière sur l’affaire. « Le risque grandit chaque jour de voir, de voir tout ce qui a été obtenu s’effondrer, étant donné la fragilité du cessez-le-feu » s’inquiétait le président Santos. « Des vies ont été perdues, d’autres sont en danger. Nous nous devons d’agir pour corriger cette situation » continuait-il.