Société




Colonies de vacances, fini l’âge d’or

À la fin de l’année scolaire, c’est le temps pour les enfants de décrocher des études et de se distraire.…

À la fin de l’année scolaire, c’est le temps pour les enfants de décrocher des études et de se distraire. Si certains s’adonnent à de petits métiers, d’autres, issus de familles plus aisées, peuvent voyager à l’extérieur du pays.

C’est le cas de Hamidou qui vient de s’inscrire à Galaxie Travel pour partir au Sénégal. Pour son séjour au pays de la Teranga, son père a déboursé 450 000 francs CFA. Cette compagnie de voyage propose aussi, pour les enfants de 7 à 15 ans, d’autres destinations comme le Maroc (950 000 francs CFA pour 15 jours) et le Ghana (450 000 francs CFA). Des destinations comme la France et la Suisse, pour lesquelles les inscriptions ont été ouvertes depuis janvier, ont été annulées faute d’intérêt. À l’agence de voyage African Trans Services (ATS), qui organise aussi des colonies de vacances, des classes de découverte, des séjours linguistiques et des stages sportifs, M. Thiam confie que « l’inscription est lente ». L’agence a fixé un seuil de 15 personnes pour le Maroc (1 750 000 francs CFA) et le Sénégal (520 000 francs CFA). Pour une durée de 21 jours, les parents devront débourser 1 200 000 francs CFA à Tam Voyages pour le Maroc et 850 000 francs CFA pour la Côte d’Ivoire et le Ghana.

« Depuis bientôt 7 ans, le marché des colonies n’est plus porteur. La conjoncture économique y est pour beaucoup. Le pouvoir d’achat a considérablement baissé », confie cet ancien patron d’une agence de voyage. Il déplore une baisse de la participation de 70% que la cherté du coût seule ne pourrait expliquer. « Le problème de la cherté est relatif. Cela dépend de celui qui envoie son enfant », ajoute-t-il. Ce n’est pas l’avis de Alassane Haïdara, enseignant, qui pense que les temps sont durs, et que la somme exigée par les organisateurs de ces voyages est astronomique, compte tenu de la situation du pays. La désaffection pour les colonies de vacances pourrait également s’expliquer par le fait que les parents organisent maintenant eux-mêmes les voyages de leurs enfants, et comptent sur la solidarité familiale pour leur prise en charge dans les pays de destination.