Comment en finir avec le No man’s land du Nord ?

La création de ce département est un pacte moral entre IBK et le peuple malien. La paix et la réconciliation…

La création de ce département est un pacte moral entre IBK et le peuple malien. La paix et la réconciliation ont constitué l’alpha et l’oméga de la campagne présidentielle autour de l’honneur et du Mali d’abord :« Notre IBK est un homme de parole qui fait ce qu’il dit. Il faut un tel département pour résoudre définitivement le problème récurrent du nord », estime Alfousseyni Camara membre du rassemblement pour le Mali (RPM), parti politique du président élu. Le ministère de la réconciliation et du développement du Nord renforcera la capacité de la commission nationale de Dialogue et de la réconciliation mise en place pendant la transition. Selon Alioune Gueye, membre de cette commission : « elle permet de renforcer la dynamique enclenchée au niveau de la commission. C’’est une bonne chose puisque la commission est représentative de toutes les sensibilités maliennes ». La nouvelle stratégie d’IBK pour en finir avec la crise du Nord Le Mali n’avait jamais été aussi atteint dans son honneur et dans sa dignité que par la chute des trois régions du nord. Pourtant, auparavant des efforts colossaux ont été déployés pour résoudre ce problème de la rébellion du Nord devenu récurrent. Le pacte National en 1992, la flamme de la paix, l’Accord d’Alger en 2006, et la création de l’agence pour le développement du Nord du Mali (ADN). Cette structure à  vocation inter régionale a eu pour mission d’impulser le développement dans les régions de Tombouctou, Gao et Kidal. Plus de 1000 milliards de francs CFA ont été investis dans ces régions. Tous ces efforts dans le but de stabiliser la partie septentrionale du Mali ont été vains. Le nouveau président Ibrahim Boubacar Keita aurait-il une baguette magique pour mettre fin définitivement à  ce problème ? La composition du gouvernement laisse afficher sa détermination à  prendre à  bras le corps la crise du nord. En plus de la création du ministère de la réconciliation et du développement du Nord, Zahaby Sidi Ould Mohamed, un ancien chef rebelle des années 1990, occupe le portefeuille de la diplomatie malienne. Celui-ci est au parfum de l’atmosphère qui prévalu d’une part, et des aides censées avoir été injectées au Nord, durant cette rébellion récurrente, d’autre part. Il travaillait dans une agence des Nations unies, avant sa nomination. C’’est un interlocuteur capable de persuader les partenaires du bien fondé de l’intangibilité des frontières maliennes. Les assises nationales du Nord bientôt organisées Par ailleurs, C’’est aussi un ressortissant du Nord, Soumeylou Boubèye Maà¯ga, connaissant bien le dossier du Nord du Mali, les tenants et les aboutissants de l’équation sécuritaire, pour avoir été plusieurs fois ministre de la défense et des Affaires étrangères, qui s’attaquera à  la difficile question du Nord.Il dirige à  nouveau le département de la défense. Voilà  un signal fort à  l’adresse du MNLA et du HCUA, qui devront mettre le holà  dans leur discours irrédentistes et sécessionnistes lors des pourparlers. Personne mieux que les Algériens ne connait la versatilité des groupes dissidents maliens et la fragilité des alliances de circonstance qu’ils nouent et dénouent entre eux. Sa médiation de la dernière chance entre Bamako et Ansar Eddine a été sabordée par le brusque ralliement de ce groupe islamiste aux partisans d’un assaut terroriste contre la capitale malienne. Les rebelles touaregues ont donné un délai de 60 jours au nouveau président pour reprendre les pourparlers. A en croire le ministre de la réconciliation et du développement du Nord-Mali, Cheick Oumar Diarrah, les assises nationales sur le Nord auront bien lieu dans deux mois.