Commission dialogue et réconciliation : à quoi ça sert?

Les haines et les disparités ne doivent plus avoir leur place dans la société malienne. C'’est dans le cadre de…

Les haines et les disparités ne doivent plus avoir leur place dans la société malienne. C’’est dans le cadre de la recherche d’une paix durable et de la réconciliation nationale, que la Feuille de route pour la Transition approuvée par l’Assemblée nationale le 29 janvier 2013 a prévu la création d’une Commission Dialogue et Réconciliation. Ceci, en vue de faciliter la recherche des voies et moyens susceptibles de sortir le Mali des crises récurrentes qu’il connaà®t. Trois personnalités pour promouvoir le « vivre ensemble » Cette structure est chargée de permettre aux Maliens de se parler entre eux, pour que « le vivre ensemble » redevienne une réalité. Elle est chargée, entre autres, de recenser les forces politiques et sociales concernées par le processus de dialogue et de réconciliation, d’identifier les groupes armés éligibles au dialogue conformément à  la Feuille de route pour la Transition, d’enregistrer les cas de violation des droits de l’homme commis dans le pays du début des hostilités jusqu’à  la reconquête totale du pays, de proposer les moyens de toute nature susceptibles de contribuer à  surmonter les traumatismes subis par les victimes, d’identifier et de faire des propositions pour la réalisation des actions destinées à  renforcer la cohésion sociale et l’unité nationale. Les trois premiers visages de la Commission dialogue et réconciliation ne sont plus inconnus. La présidence de la commission revient à  un ancien ministre et ambassadeur. Certes, un homme habitué aux médiations. Le premier vice-président est une femme, sa nomination affiche une volonté de mettre la femme au centre du dialogue et de la réconciliation au Mali en cette période critique. Le second, un Touareg, encore un autre symbole qui va dans le sens de la promotion de la cohésion sociale. En définitive, cette structure est née pour aider les Maliens à  pardonner. Les autorités se positionnent également pour punir les coupables. Les populations du Nord du Mali doivent surmonter les traumatismes survenus au cours de ces mois de crise sans précédant. Le plus important est que les Maliens, toute ethnie confondue, se donnent la main et aillent de l’avant pour éviter tout nouveau déchirement.