Communales et régionales 2015: l’enjeu de Bamako

Les élections communales et régionales au Mali sont fixées au 26 avril prochain. Après deux reports, les autorités en ont…

Les élections communales et régionales au Mali sont fixées au 26 avril prochain. Après deux reports, les autorités en ont décidé ainsi pour ne pas aller à  l’encontre de la loi électorale qui ne prévoit pas trois reports du scrutin. Seulement voilà , la date ne semble pas raisonnable pour tous les acteurs politiques. Au cours d’une récente rencontre entre le ministre en charge des élections et les partis politiques, ceux-ci ont demandé le report des élections communales et régionales. Pour l’instant aucune information officielle ne filtre quant à  un report du scrutin en dépit des rumeurs insistances dans ce sens. Pendant ce temps, dans certains à‰tats-majors politiques, l’on se prépare tout doucement dans la perspective de ces élections de proximité. l’on ne connaà®t pas pour l’heure le profil ou le pedigree de ceux ou celles qui vont briguer les suffrages des électeurs pour ce scrutin au cas o๠il aura lieu. Une chose est sûre, l’un des enjeux de ce futur scrutin sera sans doute l’élection du maire du district de Bamako. Le fauteuil stratégique du maire de Bamako cristallise en effet bien de convoitises politiques. l’actuel locataire de l’hôtel de ville, Adama Sangaré, va-t-il rempiler à  l’occasion des élections communales et régionales du 26 avril 2015 ? Il doit d’abord s’employer à  faire oublier la scabreuse affaire foncière en 2013 qui lui avait valu la prison et écorné quelque peu sa crédibilité. Il doit aussi savoir tirer les leçons de sa défaite lors des élections législatives 2013 o๠il a perdu au deuxième tour face au candidat du Rassemblement pour le Mali (RPM), le Pr Kalilou Ouattara. Saura-t-il avoir l’énergie nécessaire pour relever ces défis ? Un autre prétendant sérieux au très stratégique fauteuil du maire de la cité des 3 caà¯mans, C’’est l’ancien ancien Premier ministre Moussa Mara. l’homme jouit du préjugé favorable d’être maire de la commune IV du district de Bamako qu’il a su gérer avec succès. Autre atout de Moussa Mara, selon certains observateurs, C’’est son passage au ministère de l’Urbanisme et de la Politique de la Ville dans le gouvernement d’Oumar Tatam Ly. Après avoir occupé la Primature pendant 9 mois, Moussa Mara aura-t-il le courage de s’engager dans la course aux communales et régionales ? Wait and see. Il faut compter certainement avec un troisième larron qui pourrait venir des rangs du Rassemblement pour le Mali (RPM). Fort de son statut de première force politique, le parti présidentiel mettra tous les atouts de son côté pour occuper l’hôtel de Ville et confirmer sa suprématie politique.