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Communales : le pari du RPM 

Le Rassemblement pour le Mali (RPM) semble, depuis son 4ème congrès ordinaire fin octobre, être sorti de sa longue léthargie.…

Le Rassemblement pour le Mali (RPM) semble, depuis son 4ème congrès ordinaire fin octobre, être sorti de sa longue léthargie. La machine électorale, lancée pour les communales du 20 novembre, est ouvertement en rodage pour 2018.

Le 4ème congrès du Rassemblement pour le Mali (RPM) aura donc essentiellement servi à dessiner les grandes lignes de la stratégie électorale des Tisserands pour l’échéance du 20 novembre prochain. Déterminé à intensifier son soutien aux actions du Président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, le nouveau président du RPM, Bokary Tréta n’a pas perdu de temps. Aussitôt élu à la tête du parti, il a appelé les militantes et les militants à la mobilisation générale pour obtenir le maximum de sièges à l’issue des élections communales. Celles-ci annoncent les couleurs pour la bataille de la présidentielle de 2018. Elles seront un baromètre important pour tous les partis qui auront l’occasion de jauger leur capacité de mobilisation, mais aussi leur audience au sein de l’opinion nationale. « Le RPM doit se mobiliser pour faire face aux élections communales du 20 novembre prochain. Il doit se mobiliser avec l’ensemble de ses partenaires de la majorité présidentielle pour remporter le maximum de sièges », soulignait M. Tréta, lors d’une rencontre avec la presse ce 8 novembre. Le nouveau président a dévoilé les ambitions de son équipe pour le parti, des ambitions qui se résument à un objectif : réunir les conditions de la réélection d’Ibrahim Boubacar Keïta en 2018. Et si les présidentielles ne sont pas pour demain, il est clair que la machine est lancée. En témoigne l’armada déployée à l’occasion des communales où le parti présente des candidats dans plus de 80% des communes du Mali. « Nous avons déposé 680 listes de candidatures sur les 703 communes du Mali, dont 299 listes propres (sans alliances), 527 têtes de listes et 153 en alliance avec les différentes formations politiques », explique Kaba Diarra, en charge des questions électorales. « L’objectif du RPM est d’avoir au moins 350 maires au sortir de ces élections communales  et plus de 5 000 conseillers sur les 12 115 à élire. Tout est mis en œuvre pour atteindre ces objectifs. Il s’agit entre autres des ressources humaines, matérielles et financières », ajoute Tréta. L’objectif est non seulement d’élargir la base du parti, mais aussi de travailler à la consolidation de ses rapports avec les partis de la CMP. Rendez-vous au soir du 20 novembre, pour savoir si le pari de sortir le RPM de son statut de « géant aux pieds d’argile » sera gagné ou pas.