Commune I : Vive tension, Mme Konté porte plainte contre le député Gassama Diaby

Après le vent de folie à  Doumanzana contre Mme Conté, maire de la commune I , les travailleurs de la…

Après le vent de folie à  Doumanzana contre Mme Conté, maire de la commune I , les travailleurs de la mairie ont observé le 14 avril, un arrêt de travail pour protester contre l’atteinte à  l’intégrité physique de leur maire. Le 16 avril dernier vers 3 heures du matin, des individus non identifiés ont mis le feu au marché. Deux rangées des hangars et kiosques sont ainsi partis en fumée. Une grande déception était perceptible chez les commerçants détaillants de ce marché, situé à  quelques mètres du dépôt d‘ordures, qui fut à  l’origine des divergences entre Mme le maire et les riverains. On accuse maintenant les partisans de Mme Konté d’en être à  l’origine. Interrogée par nos soins, Mme le Maire réfute toute implication de la mairie ou de ses partisans dans cet incendie, et parle d’une conspiration à  son égard. Les commerçants- détaillants eux menacent de marcher sur la mairie et le domicile de Mme la maire. La tension était encore vive ce week-end. l’Etat responsable ? Au moment o๠le président ATT nomme une femme Premier ministre (la première dans l’histoire de notre pays), la seule femme maire du district de Bamako fait face depuis quelques jours à  la vindicte populaire, orchestrée dit-on, par des adversaires politiques prêts à  tout, ndlr le député de Yélimané Gassama Diaby. Retour sur le film d’une journée de chaos. De nombreux journaux de la place ont fait de larges commentaires la semaine dernière. La maire de la commune I, Mme Konté Fatoumata Doumbia, a bel et bien échappé à  une tentative de lynchage populaire mercredi dernier vers 8 heures sur une décharge d’ordures sise à  Doumanzana. A titre de rappel, cette décharge avait été créée par décision n° 009 /CI-DB du 19 juin 2001 à  la faveur du projet Basdab (Banconi Sanuya Dambé) de l’ONG « Action contre la faim ». De nombreux témoins de l’événement sont formels : Mme Konté n’a eu la vie sauve que grâce à  l’intervention de policiers dépêchés en urgence sur les lieux pour l’exfiltrer. Elle fut mise ensuite à  l’abri au commissariat du 6ème arrondissement en même temps que des agents de la mairie et des conseillers municipaux de la commune. Dans leur furie, les manifestants déchaà®nés ont pillé et brûlé le bureau du Collectif des groupements et intervenants de l’assainissement au Mali (Cogiam). Ils avaient même menacé de brûler les locaux de la mairie et le domicile du Maire. Le quatrième adjoint au maire, interrogé par certains confrères de la place, a indiqué que C’’est suite à  la demande des chefs de quartier que le maire voulait que les GIE continuent de déposer les ordures sur le site. Il a notamment accusé le « député étrangleur » alias Gassama Diaby, député de Yélimané, d’être le principal instigateur de cette vindicte populaire. Selon d’autres témoignages recueillis dans les locaux de la mairie, ces jeunes « incendiaires » ont été payés par le député pour commettre ces forfaits. En tout état de cause, le « cas » du député de Yélimané inquiète désormais de nombreux citoyens maliens désabusés par les excès d’un élu qui «Â n’en fait qu’à  sa tête », selon certains, et qui semble bénéficier de la mansuétude de nos plus hautes autorités politiques face à  ses agissements. En tout cas, Mme le maire aurait porté plainte contre le député Gassama. Les députés Adema demandent un peu d’humilité à  l’honorable. Des mesures prises urgentes prises par le gouverneur Quelques heures après le drame, le gouverneur du district, Souleymane Diabaté, ainsi que les autorités municipales du district et la maire de la commune I ont arrêté un certain nombre de mesures. Parmi celles-ci, la plus urgente est sans doute la sécurisation de la décharge pour permettre aux habitants de la zone d’y verser les ordures qui s’amoncellent dans les familles. Deux bulldozers ont commencé dès le lendemain à  pousser les ordures pour les verser dans le grand ravin creusé par l’ancienne carrière. La troisième mesure consistera à  situer les responsabilités des uns et des autres pour engager des poursuites judiciaires à  l’encontre des auteurs ou incitateurs des troubles à  l’ordre public. C’’est à  l’initiative des chefs de quartier de la commune qu’une réunion s’est tenue mardi dernier dans les locaux de la mairie. Au cours de cette rencontre, le maire a convenu avec ces autorités traditionnelles de la nécessité de continuer à  déposer les ordures dans la décharge tant qu’une solution n’est pas trouvée. En guise de protestation, la mairie est restée fermée au lendemain des événements. Actuellement la mairie repris service en commune I