Compaoré au Mali: quid de Kidal?

Une information rendue publique seulement 48 heures avant l'arrivée de l'hôte mais qui n'a pas empêché les Maliens d'avoir des…

Une information rendue publique seulement 48 heures avant l’arrivée de l’hôte mais qui n’a pas empêché les Maliens d’avoir des attentes en ce qui concerne cette visite. Ceux-ci attendaient de savoir quelle relation existait entre le président IBK et Blaise Compaoré, et surtout quelle suite sera donnée aux fameux accords de Ouagadougou. Mais aussi, pourquoi pas être enfin fixés sur l’éventuel rapprochement entre le n°1 du Burkina et certains groupes armés du nord du Mali comme le MNLA. La visite de « Blaise » tombait donc plutôt bien pour éclairer la lanterne du citoyen lambda. Il va falloir attendre un autre tour « en terre africaine du Mali » de l’homme intègre pour que l’opinion soit informée. Certes, une visite d’état contient des axes incontournables. Les audiences aux différents responsables d’institutions, aux acteurs de la vie politique, etC’… Certes, il aura également rencontré les responsables des différentes structures en charge de la pacification du pays et de sa réconciliation… Blaise, « le sauveur du Mali » ? C’’est en tout cas le regard d’un confrère burkinabé qui affirme dans sa livraison du lundi dernier que Blaise Compaoré avait été sollicité par les Nations Unies pour venir à  la rescousse du processus de paix en panne au Mali. Si tel était le cas, on se serait donc attendu à  le voir aller à  Kidal, sur les traces de son homologue mauritanien, et parler « en live » aux acteurs sur le terrain. Le site d’information a même qualifié les audiences du président d’ « hommage de la société civile du Mali à  Blaise ». C’’est plutôt l’Office du Niger qui a reçu la visite de l’illustre invité. A Ségou, il rencontrera les Burkinabés vivants dans la localité et visitera des exploitations agro-pastorales. Histoire de rappeler les liens humains et économiques qui unissent les deux pays, comme il l’a souligné lors de son allocution au diner offert en son honneur. Il n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que son pays est heureux de s’associer à  la communauté internationale pour l’instauration de la paix au Mali. Comme dirait l’autre, point-barre. Au-delà  du langage diplomatique, rien n’aura donc filtré de cette visite. Blaise reste-t-il dans le jeu des prochaines négociations avec les groupes rebelles ? Ira-t-il en cavalier seul ou en synergie avec les autres médiateurs ? Comment va-t-il travailler avec le Représentant du Président malien pour le dialogue inclusif ? Pas de réponses, du moins pas encore… Cette visite, la première officielle depuis ce fameux jour de 2012 o๠des manifestants ont empêché son avion d’atterrir à  Sénou, aura au moins le mérite d’avoir ramené Blaise Compaoré sur la scène au Mali. Pour ceux qui pensaient que le Burkina Faso était en disgrâce aux yeux de Koulouba, les 48 heures bien remplies de son président sur le sol malien auront tenté de les démentir.