Concertation Nationale, c’est pour bientôt…

C'est un "comité technique" dirigé par la COPAM qui a été créé le 15 août dernier. Son rôle, "l'élaboration des…

C’est un « comité technique » dirigé par la COPAM qui a été créé le 15 août dernier. Son rôle, « l’élaboration des termes de références de la concertation nationale pour la conduite de la transition ». En effet, la grande concertation nationale, appelée de tous ses voeux par la Coordination des organisations patriotiques du Mali (COPAM,proche de l’ex-junte minitaire), ne prendra aucune décision mais permettra plutôt de réfléchir au devenir de la transition mise en place après le putsch du 22 mars dernier. Composé de sept membres, le comité sera présidé par un membre de la COPAM et comptera des représentants du Haut conseil islamique du Mali mais aussi d’une coalition soutenant l’ex-Premier ministre Ibrahim Boubacar Keà¯ta (IBK Mali 2012). Un membre d’une organisation féminine, un militaire et un expert feraient également partie de ce comité. Le bon timing Cette information, qui circule dans la capitale Bamako mais qui n’a pas été officiellement annoncée, fait penser que finalement la poire aura été coupée en deux. La COPAM, qui ne participe pas au gouvernement d’union nationale formé le 20 aout dernier, avait réclamé la tenue de la concertation avant tout autre chose. Requête jugée irrecevable par les partis anti-putsch, réunis au sein du FDR.Pour la COPAM, c’est au peuple et à  lui seul de décider de son avenir et en particulier de la gestion de la transition. l’idée serait, selon un proche du chef du gouvernement qui s’est confié à  l’AFP, de « baliser la transition » mise en place après le coup d’Etat du 22 mars dernier et le départ de l’ex chef d’Etat, Amadou Toumani Touré. « Ces journées de concertation ne seront pas du tout une conférence nationale souveraine. Elles ne vont pas durer plus de 48 heures et ne remettront pas du tout en cause les acquis », ajoute-til. Bien qu’aucune date ne soit fixée pour l’instant, la tenue de ces assises à  court terme, permet donc de donner satisfaction à  la COPAM menée par Oumar Mariko et le leader syndicaliste Amion Guindo. Et même si la rencontre n’aura pas pour objectif de prendre des décisions, elle servira certainement de cadre pour que chacun « puisse vider son sac », tant les rancoeurs apparues depuis l’éclatement de la crise en mars dernier sont nombreuses.