Concertation nationale, toujours incertaine

Faut-il aller à  une concertation nationale sans la participation de certaines forces vives de la Nation ? Voila l'interrogation des…

Faut-il aller à  une concertation nationale sans la participation de certaines forces vives de la Nation ? Voila l’interrogation des acteurs de la vie politique, qui voient cette rencontre plus compromise que jamais. Et pour cause ! Les différents protagonistes de ce dossier ne se sont pas encore mis d’accord sur les orientations à  suivre. Ainsi, au niveau du FDR, on déclare attendre toujours que le Premier ministre communique les noms des deux représentants du Front qui doivent faire partie de la commission d’organisation. Et ce, depuis le 10 septembre 2012, date butoir donnée par Cheick Modibo Diarra dans un courrier adressé le vendredi 07 septembre 2012. Le FDR, dans une lettre datée du dimanche 9 septembre, réaffirmait son accord de principe pour participer à  la Concertation Nationale organisée par le Gouvernement. Mais il demandait également que l’événement, « un moment important de la Transition » soit avec « minutie, rigueur et dans un esprit de consensus ». « C’’est dans ce même esprit que notre Regroupement vous a demandé de bien vouloir rapporter la décision n° 2012-0104/PM-CAB du 15 août 2012 portant création et composition de la Commission technique chargée de l’élaboration des Termes de référence de la Concertation Nationale afin de mettre les différents regroupements (FDR, COPAM, CSM, ADPS et IBK 2012) sur un pied d’égalité, tout en confiant la présidence à  une personnalité consensuelle » écrit Siaka Diakité, président du FDR . Cette requête n’a pas été prise en compte par le Premier ministre, remarque-t-on au FDR. Pas de consensus Au RPM, dirigé par l’ex-candidat à  la présidentielle, Ibrahim Boubacar Kéita, l’avant projet de la concertation nationale fait l’objet de rejet selon le quotidien les Echos. Le document « suscite une vive réaction de partis politiques dont le rassemblement pour la Mali(RPM) qui n’est pas d’accord avec les termes de référence » peut on lire dans la parution de ce mercredi. Difficile donc d’imaginer que, dans pareilles conditions, puisse se tenir une rencontre d’envergure nationale. Surtout que celle-ci avait pour objectif premier de rassembler toutes les composantes sociopolitiques du pays. l’absence de consensus au niveau de la composition de la commission puis des termes de référence qui sont la ligne conductrice du projet, fait peser le doute sur la capacité des acteurs à  faire taire leurs intérêts au profit du bien commun. Pour rappel, le Premier ministre a créé le 15 aout dernier le comité technique chargé d’élaborer les termes de référence de la concertation nationale. Ce comité est présidé par Dr Adama Traoré de la COPAM, et comprend des membres de plusieurs autres regroupements politiques et associatifs. Mais pas le FDR qui affirme aujourd’hui être sceptique sur le caractère transparent de cette concertation nationale. « La COPAM et le Haut conseil Islamique et la junte complotent contre la classe politique dans l’organisation de la concertation nationale. Nous participerons à  cette concertation à  condition qu’on soit au C’œur de l’organisation » déclare un membre du FRD, sous couvert de l’anonymat.