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Concertations nationales : nouvelles « palabres » en perspective

Que réservent les prochaines concertations nationales aux Maliens ? Que va-t-on débattre à  cette occasion et quelles décisions y seront prises…

Que réservent les prochaines concertations nationales aux Maliens ? Que va-t-on débattre à  cette occasion et quelles décisions y seront prises ? Combien de jours dureront ces « palabres » ? Qui sera autorisé à  y participer ? La rencontre ne sera-t-elle pas une autre tribune de règlement de comptes entre pro et anti-putschistes ? N’y fera-t-on pas à  nouveau le procès du régime d’ATT? Nombre de Maliens se demandent si ces assises n’engendreront pas d’autres problèmes. l’actualité malienne reste cristallisée autour du nouveau gouvernement d’union nationale et la tenue d’une Convention nationale. Même si, avec la création du comité d’élaboration des termes de références, la tenue de ces assises nationales se précisent, on s’interroge sur l’opportunité d’une telle concertation après la formation du gouvernement. Si ces assises réclamées à  cor et à  cris par les ténors de la COPAM, ne semblent pas être la priorité du Gouvernement Cheick Modibo Diarra qui n’a défini aucune date pour l’heure. Gouvernement d’enjeux ? Bien que se voulant le plus inclusif possible, ce nouveau gouvernement a manqué d’ intégrer toutes les sensibilités. Alors, des voix s’étaient élevées pour dénoncer l’absence de tel bord politique ou de telle région ou ethnie de ce gouvernement. Pour rappel, l’organisation de cette grande rencontre avait été exigée par les pro-putschistes. Le SG du parti SADI (Solidarité africaine pour la démocratie et l’indépendance), Oumar Mariko, en avait fait la demande au lendemain de l’adresse du président Dioncounda à  la Nation, le 29 juillet dernier, après son retour de France. l’élu de Kolondiéba voulait que les propositions du Chef de l’Etat, notamment la création d’institutions ad hoc, soient versées dans un débat général et ne pas être entérinées par celui qu’il ne reconnaà®t pas comme Président de la transition depuis la fin de l’intérim après le délai constitutionnel de 40 jours. Ainsi, la demande même de Mariko était devenue une condition sine qua non de la participation du regroupement auquel il appartient (la COPAM) au dit gouvernement. Toute chose qui a peut-être incité le Président intérimaire à  faire des concessions au cours de ses consultations pour la tenue de cette concertation nationale. C’’est sur ce «Â modus vivendi » que s’étaient entendus partisans et adversaires de cette future concertation nationale. Du coup, l’on avait pensé que le Président Dioncounda avait fait ces concessions pour éviter le blocage dans la formation dudit gouvernement. Au Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et la République (F, l’un des portes-paroles que nous avons joint au téléphone pense qu’«Â il n’ya aucune raison de tenir la Convention nationale, du moment o๠le Gouvernement d’union est mis en place ». La COPAM, qui s’était arrogé la paternité de ces futures assises en a fait la condition de son entrée dans le nouveau Gouvernement. Au vu de son affaiblissement progressif du fait la division et le départ de ses militants, le regroupement pourra-t-on arriver à  bout de sa revendication ? Rien n’est sûr. En tout cas, au-delà  de la pertinence, C’’est l’incertitude qui plane sur les prochaines assises.