Concertations Nationales, quelle représentativité?

Les concertations nationales, maintes fois reportées, devraient finalement s'ouvrir le 10 décembre prochain. Elles seront le lieu pour les acteurs…

Les concertations nationales, maintes fois reportées, devraient finalement s’ouvrir le 10 décembre prochain. Elles seront le lieu pour les acteurs de la vie socio-politique malienne de faire le point sur la situation du pays et réfléchir sur les pistes de solutions. Hors, à  quelques jours de leur lancement, les voix discordantes se font toujours entendre. En effet, ils sont nombreux à  ne pas se sentir impliqués dans ces assises. Les jeunes hors-jeu C’’est le cas du Conseil national des jeunes. Au sein du bureau exécutif du CNJ issu du congrès extraordinaire du 19 mai 2012, on pense que les concertations nationales ne seront pas représentatives des opinions de la jeunesse malienne sur la crise. Selon son président, Oumar Maà¯ga, aucune structure de jeunesse n’y est associée. « Il ne peuvent pas ne pas nous considérer. La jeunesse malienne représente 55% de la population », s’indigne-t-il. Le CNJ aurait adressé une lettre ouverte au Premier ministre pour attirer son attention sur cette exclusion. Mais sans réponse de la part de la Primature. « Nous trouverons les voies et moyens pour nous faire respecter et montrer que rien ne saurait se faire désormais sans nous. Des concertations nationales sans le CNJ sont nulles et non avenus… », avertit le président Maà¯ga. Qui tempère cependant en ajoutant que le CNJ ne peut que soutenir les initiatives du gouvernement de Transition qui vont dans le sens de la résolution de la crise. Avant de conclure en invitant le Premier ministre « à  l’organisation de concertations inclusives et véritablement souveraines. Qu’elles soient véritablement des concertations o๠l’on va se dire des vérités. Et C’’est de là  que sortira une feuille de route digne de ce nom… ». Des assises mal préparées Au nombre des regroupements politique créés après le coup d’Etat et ayant formulé des propositions de sortie de crise, on retrouve l’Alliance des patriotes pour la sortie de crise (ADPS). Ce regroupement politique affirme n’avoir reçu aucune correspondance l’invitant aux dites assises. Ses responsables décrient les conditions d’organisation de l’évènement qui selon eux laissent complètement à  désirer. « Ces concertations se tiennent dans l’impréparation totale, sans représentativité. Elles sont exclusives, sectaires et partielles » condamne Nouhoum Sarr, membre dudit regroupement qui craint que l’évènement tel que ficelé n’en rajoute aux difficultés que le pays connait déjà . Pour l’ADPS, ces concertations nationales sont à  reporter à  une date ultérieure, afin de mieux les préparer.