Conclusions de la réunion du groupe de Soutien : Le Mali peut mieux faire !

Les conclusions de la réunion du Groupe de Soutien et de suivi sur la situation au Mali, sont tombées aux…

Les conclusions de la réunion du Groupe de Soutien et de suivi sur la situation au Mali, sont tombées aux environs de 18h. Vendredi 19 octobre. Après la première réunion d’Abidjan tenue en Juin 2012, celle de Bamako visait à  faire le point de la situation au Mali, après la résolution 2071 qui donne au pays un délai de moins de 45 jours désormais pour stipuler les contours d’une possible opération au nord du Mali. «Â On sent une volonté de repousser le plus loin possible l’intervention militaire, avec les arguments démocratique, il faudra intensifier le lobbying », prévient un élu qui a suivi les discussions. Des élections courant 2013… En attendant, le Groupe de suivi recommande d’accélérer le processus pour l’organisation d’élections libres et transparentes dans le premier trimestre 2013.Pourtant, le président Dioncounda Traoré a clairement énoncé dans son discours d’ouverture de la réunion, que ces élections ne pouvaient se faire sous occupation. On se demande alors quelle tâche sera accomplie en premier. Le groupe de Suivi insiste malgré tout, et . par ailleurs, encourage d’amples consultations nationales, et la mise en place rapide des entités chargées d’engager des négociations avec les groupes armés au nord. Autant dire que les autorités de transition ne souffleront pas de sitôt. Les aspects, social, humanitaire et anti-corruption ne sont pas en reste. Le groupe de suivi demande une schéma de gouvernance qui prend en compte la restauration complète de l’autorité de l’état sur tout le territoire, ce qui faciliterait à  la communauté internationale, une aide en vue de libérer de nord. Des garanties plus solides, en somme, tout assurant les service sociaux de base, l’assistance humanitaire, et la reconstruction de la paix au Nord Mali. Concernant l’intervention militaire, le processus est lancé. Mais, il suivra pas à  pas les étapes demandées. «Â Une guerre coûte cher », aurait confié l’un des diplomates. Hors Huit-clos, on assure que tout sera mis en œuvre pour à  terme, mener cette opération conjointe Mali, CEDEAO avec l’appui de l’Union Africaine, de l’ONU et de la France. Les groupes armés et rebelles eux sont sous le coup de sanctions éventuelles, s’ils ne coupent pas tout lien avec les groupes terrorises, une recommandation qui sonne creux lorsqu’AQMI menace d’exécuter les otages en cas d’intervention française au nord Mali. De quoi renforcer la prudence des Amis du Mali en la matière. Et comme la nature a horreur du vide, il faut déployer toutes les voies de sortie de crise, que cela passe par la négociation ou la stabilisation du processus de retour à  l’ordre. Pour cela, l’appui extérieur pour renforcer les capacités de l’armée malienne est vivement recommandée par le Groupe de Soutien : «Â Tous ensemble, nous voulons aider le Mali, tous les efforts doivent tendre vers cet objectif. Cela demande des institutions plus renforcées, un état fort, et stable. Il faudra aussi encourager la poursuite de négociations et au final, mettre en œuvre les recommandations ici émises. ». Succès diplomatique ? Tiéman Hubert Coulibaly, le ministre des affaires étrangères s’est lui félicité du succès d’une réunion qui d’après lui, a permis de restaurer la confiance entre le Mali et ses partenaires. Il reste malgré ferme : «Â Face aux terroristes, il faudra agir par la force. De son côté, le commissaire de la CEDEAO, Kadré Désiré Ouédraogo, a réaffirmé le soutien de l’organisation au Mali : «Â Nous n’ avons eu de cesse de demander l’appui de la communauté internationale pour une résolution qui permettra de dépêcher ici au Mali, une force internationale pour soutenir le gouvernement du Mali. Je suis heureux de constater qu’après les résolutions 2056 et 2071 du conseil de sécurité des nations unies, nous avons reçu ici la promesse de tous nos partenaires multilatéraux et bilatéraux d’apporter leur soutien à  l’initiative conjoint de la CEDEAO et de l’Union Africaine pour que nous puissions aborder cette crise au Mali dans tous les aspects : l’aspect politique, humanitaire, sécuritaire et créer aussi la parfaite coordination des points de vue des acteurs ». Une prochaine réunion devrait se tenir le 24 Octobre à  Addis Adeba, pour synthétiser les conclusions de Bamako, et qui seront présentées au Conseil de Sécurité des Nations Unies très rapidement, a assuré Mme Zuma : «C’’est ça justement la prochaine étape! », a-t-elle répondu à  la question d’un journaliste.