Conseil de sécurité au Mali: plaidoyer diplomatique pour la paix

L'objectif est de tenter de débloquer les obstacles aux pourparlers inclusifs entre les groupes armés du Nord et le pouvoir…

L’objectif est de tenter de débloquer les obstacles aux pourparlers inclusifs entre les groupes armés du Nord et le pouvoir de Bamako. « Pour nous, C’’était une mission d’écoute et de terrain », a déclaré à  l’AFP un membre de la délégation onusienne, après la rencontre de Mopti. « Nous (les) avons félicité pour l’intervention (militaire) étrangère au Mali, avant de poser nos problèmes », a indiqué Moussa Bocoum, membre de la société civile de Mopti. Il a été « expressément » demandé à  la délégation de l’ONU de faciliter le déploiement « rapide » de troupes dans les zones rurales du nord du Mali o๠règne toujours l’insécurité, a ajouté M. Bocoum. « Les coupeurs de routes et les bandits armés tuent toujours. Il faut que l’armée malienne et les troupes de la Minusma soient déployées dans ces zones », a affirmé un autre membre de la société civile de Mopti. Rencontre avec le Président IBK Sur tous les points qui faisaient blocage au début des discussions, il y a eu des progrès, a indiqué Ibrahim Boubacar Keita. Pour sa part, Gérard Arault, représentant de la France près l’ONU, est optimiste: « Le président nous a bien dit qu’il était dans une logique de dialogue et non de confrontation. Il veut trouver une solution politique. Il veut tirer les leçons des échecs précédents, et il veut, dit-il, une paix pour toujours », a-t-il indiqué au sortir de la réunion avec le président. « Nous avons été pleinement rassuré que le président malien veut un dialogue inclusif totalement malien » incluant « tous les Maliens » et « pas seulement les groupes armés », a ajouté le diplomate français Gérard Araud. Pour Banté Mangaral, l’adjoint au représentant du Tchad à  l’ONU, « le lieu des négociations pose également problème. Et surtout des conditions ont été posées: un certain groupuscule politique ne voudrait pas que tout le monde soit associé à  ce dialogue. Le président a indiqué que le MNLA voudrait s’arroger l’exclusivité de la représentativité des populations du Nord ». Aujourd’hui, la délégation s’entretient avec des représentants des groupes armés.