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Construction du Monument du cinquantenaire : l’ouvrage qui « agresse » le Fleuve Niger

Le clou d'une controverse Depuis un certain temps, le fleuve Niger ne cesse d'attirer l'attention des maliens. Et pour cause,…

Le clou d’une controverse Depuis un certain temps, le fleuve Niger ne cesse d’attirer l’attention des maliens. Et pour cause, les autorités maliennes ont décidé de construire, le monument devant symboliser le cinquantenaire, dans le lit du fleuve Niger. Comme l’on pouvait s’y attendre, cette décision n’a pas eu droit de cité, chez les amoureux de l’environnement, et autres écologistes. L’acte peut être qualifié comme une atteinte à  l’intégrité du fleuve Niger. En effet, depuis le demarrage des travaux de construction du monument du cinquantenaire, des voix ne cessent de s’éléver pour denoncer le coté pernicieux du projet. Certes symboliser le cinquantenaire à  travers un monument est une bonne chose, mais faudrait-t-il, cela soit fait dans les règles de l’art sans aucune entorse à  l’environnement ? Aujourd’hui, nul besoin de signifier que la vie de milliers d’humains se trouve liée à  l’existence de ce fleuve qui prend sa source au Fouta Djallon (Guinée) pour traverser plus de 3 pays de la sous région ouest africaine. Du coup, il est incontestablement l’un des plus grands tresor naturels qui nous reste. Se situant dans le lit meme du Fleuve Niger, le futur monument dit du cinquantenaire est un véritable objet de polémique. Selon ces environnementalistes, membres de l’Ong Oxfam, le projet est vu comme un vrai affront à  la nature. « Mais pourquoi diable, un momument dans le lit du fleuve niger. Au nom du cinquantenaire de l’indépendance ? Ou encore d’une hyphotétique embellissement de la ville de Bamako…?  » Le faux-fuyant des autorités En effet, ce sont les autorités maliennes eux mêmes qui sont à  la base cet acte préjudiciable au fleuve Niger. Selon le président de la Commission d’organisation du cinquantenaire, Oumar Hamadoun Dicko, ce projet s’inscrit en droite ligne du programme d’aménagement des berges du fleuve Niger. « Il est en parfaite adéquation avec le schémas directeur d’aménagement de Bamako », dit-il pour amuser la galerie. Par contre, les organisations de la société civile elles, pensent que le choix de ce site est irréfléchi, d’autant plus qu’il constitue un danger pour la survie même du fleuve Niger. La Direction générale de l’Agence du Bassin du Fleuve Niger (ABFN) a, quant à  elle, laissé entendre que la construction du monument du cinquantenaire est fortement préjudiciable pour le fleuve Niger et pour lequel l’ABFN ne cesse de se battre dépuis des années. Le fleuve menacé Aujourd’hui, ce monument n’est pas le seul préjudiciable au fleuve. Tout comme la douzaine d’établissements qui donne dans le lit du fleuve Niger, le site du monument du cinquantenaire est entrain de délier les langues. Les travaux se font sans un système d’épuration des eaux usées. L’Hotel Mariétou Palace qui se trouve également en chantier sera la goutte d’eau qui fera déborder le vase. Tout le long du fleuve, le fleuve souffre d’une agression extérieure.