Contraception au Mali : d’énormes progrès à faire pour les femmes

Les marchés inondés de produits contraceptifs La contraception sécurisée a été adoptée au Mali depuis 2002 et s'étend sur une…

Les marchés inondés de produits contraceptifs La contraception sécurisée a été adoptée au Mali depuis 2002 et s’étend sur une période de dix ans. Dans cette démarche, il est recommandé de chercher des produits de qualité qui proviennent des surfaces sanitaires. Au Mali actuellement, le marché des contraceptifs est bien garni, aussi les clients (es) ont le choix entre différents produits contraceptifs : «Â Dépoprovera plus connu par les femmes sous le nom de «Â confiance » dont la durée s’étend sur 3 mois. L’ Ovrette comprimés avec une prise journalière. La Jadelle (implant) dit «Â alumettikisèni » dans le jargon populaire, placé sous la peau et qui a une durée de 3 ans ; DIU (TCU 380 A) stérilet, pour une prise de 3 mois. Le Néosampoom, le Duofem ou collier du cycle menstruel ainsi que les préservatifs masculins et féminins. Pour espacer les naissances, toutes ces gammes sont à  la disposition des ménages sur une période de courte, moyenne et longue durée. Selon les professionnels de la santé, notre pays enregistre un bas niveau en matière de contraception à  côté des pays voisins. Le taux au Mali est estimé à  6,8 % pour les femmes entre 15 à  49 ans. A noter que 33 % des besoins ne sont pas couverts en matière de sécurité contraceptive. Désormais la femme peut accéder à  la planification sans être accompagné du mari Sous le poids de la tradition et la religion, la femme malienne n’avait pas le droit de se planifier sans l’accord de son mari. Aujourd’hui avec la sensibilisation, il y a eu beaucoup de progrès dans le domaine. La sécurité contraceptive est toujours au centre des débats dans notre pays. Et des changements s’opèrent aujourd‘hui, il n’y a plus d’obligation pour la femme de se faire accompagner par son mari. Les jeunes filles peuvent également avoir accès aux contraceptions sans accompagnateurs. Car la plupart d’entre elles se cachent pour se préserver d’une grossesse. Une discrétion qui semble porter fruit car de nombreuses femmes reconnaissent employer les contraceptifs sans en informer leur mari. Face à  cette demande, l’Etat malien, le privé, et les programmes santé de l’USAID, de l’UNFPA, du PSI Mali et de nombreuses autres ONG, se mobilisent pour une vaste information des populations. Le but est de démystifier le sujet et corriger les préjugés sur la sécurité contraceptive en invitant tous les couples à  opter pour l’espacement des naissances.