Convention Nationale de la Junte : Le FDR tourne le dos

La crise malienne peut-elle trouver un début de solution dans la convention nationale proposée par le capitaine Sanogo. Fi des…

La crise malienne peut-elle trouver un début de solution dans la convention nationale proposée par le capitaine Sanogo. Fi des sanctions de la CEDEAO, de l’Union Africaine et des Etats-Unis envers les membres de la junte, le capitaine Sanogo est décidé à  mener le jeu politique au Mali sans se laisser dicter un calendrier quelconque de retour à  l’ordre constitutionnel. Pour cela, il invite l’ensemble des forces vives de la nation à  s’asseoir autour de la table : «Â  Nous invitons l’ensemble de la classe politique et tous les acteurs de la société civile à  se faire représenter, sans exception aucune, à  une convention nationale qui débutera le 5 avril 2012 » dans le but de « décider de ce qui sera le bien de ce pays de façon consensuelle et démocratique en toute liberté », a déclaré le leader des putschistes dans son fief de Kati. Le FDR dit Non Le Front Uni pour la Sauvegarde de la démocratie (F, qui comprend des partis comme l’ADEMA, le RPM ou l’UDD et qui avait exigé le retour à  l’ordre constitutionnel sans délai a décidé de ne pas participer à  cette convention et campe sur ses positions.  » Considérant que cette convention, est contraire et incompatible avec le retour à  une vie constitutionnelle et le rétablissement des institutions décrétées par le CNRDRE, En conséquence, le FDR, composé d’une cinquantaine de partis politiques rassemblant la quasi-totalité des élus nationaux et communaux du Mali, et une centaine d’associations et d’organisations syndicales dont la centrale syndicale des travailleurs du Mali (UNTM), la Coordination des Associations et Groupements des Commerçants Détaillants du Mali (CAGCDM), la Coordination Nationale des Syndicats et Associations des Conducteurs et Chauffeurs Routiers du Mali, le Conseil National du Patronat Malien (CNPM), la Coordination des Associations et Organisations Féminines du Mali (CAFO), l’Association pour le Progrès et la Défense des droits des Femmes (APDF), la Fédération des Associations et Coordinations des Organisations Féminines (FENACOF), le Conseil National des Jeunes du Mali (CNJ), le Barreau Malien, l’Association des Elèves et Etudiants du Mali (AEEM), ne participera pas à  ladite Convention. » Et d’appeler à  une mobilisation de l’ensemble de la classe politique et des forces vives de la Nation, des Maliens de l’extérieur et de la Communauté Sous-Régionale, Régionale et Internationale pour trouver une solution honorable de sortie de crise dans le cadre de la légalité constitutionnelle. Du côté du RPM, IBK qui n’a pas clairement déclaré participer à  la convention ne la rejette pas non plus. « Si le capitaine Sanogo a vraiment l’intérêt des Maliens à  coeur, qu’il rende le pouvoir rapidement », réagit cette auditrice sur une radio locale. Le parti SADI d’Oumar Mariko qui avait été l’un des premiers à  soutenir la junte au pouvoir devrait profiter de cette tribune pour mieux se positionner face à  la junte.  » Si les partis politiques veulent trouver une issue de sortie de crise, ils devront aller au delà  de leurs divergences face à  la junte. Mais si des dissensions persistent, le bénéfice en reviendra à  la junte qui risque de perdurer au pouvoir… », analyse un constitutionnaliste. Du côté de l’URD, on propose plutôt, un plan de sortie de crise en plusieurs points et un éventuel poste de Ministre de la Défense pour le chef de la junte, au moment o๠des émissaires de la junte sont à  Abuja pour négocier une amnistie avec les autorités nigérianes. ATT poursuivi Autre mesure de cette concertation nationale des sanctions contre ATT. L’ancien président a de quoi méditer dans sa résidence dorée, mais la priorité est-elle vraiment au sort du président déchu ? Pointer ATT du doigt comme responsable de la situation au nord, c’est laisser apparaà®tre l’impuissance et le manque de stratégie de la junte face à  l’avancée des rebelles au nord. La tâche s’annonce rude.