Coopération : ce que le Maroc nous apporte

Sa Majesté, le Roi du Maroc est un ami du Mali. Sa deuxième visite en terre du Mandé s'inscrit dans…

Sa Majesté, le Roi du Maroc est un ami du Mali. Sa deuxième visite en terre du Mandé s’inscrit dans un agenda chargé, puisqu’il sera accompagné d’une forte délégation d’opérateurs économiques qui devront accroà®tre leur intérêt pour notre pays. l’accord portant création de la grande Commission Mixte de Coopération entre la République du Mali et le Royaume du Maroc avait été signé le 17 octobre 1987 à  Rabat, ce qui remonte à  plus d’une vingtaine d’années. Depuis, cette coopération n’a cessé de se renforcer sous diverses formes et dans divers domaines d’activité. Sur le plan économique, les relations couvrent couvrent les échanges commerciaux et les Banques. Secteur dynamique, la coopération bancaire enregistre la participation du Maroc dans les capitaux de la BDM SA et le rachat de la BIM SA par le groupe Attijariwafa Bank devenue un modèle dans le paysage bancaire. Côté services, Maroc Télécom a pris 51% du capital de la SOTELMA, dans le cadre de sa privatisation, devenant ainsi le partenaire stratégique avec l’offre la plus élevée à  hauteur de 165 milliards FCFA. Conventions en vue De nombreux domaines comme les services aériens, l’assistance aéroportuaire feront l’objet de conventions entre les deux pays en marge de la visite du Roi. Le Maroc est un pays d’accueil, dont la RAM, assure des vols quotidiens entre Bamako et l’Europe, via Casablanca. Deux autres conventions porteront sur un partenariat entre l’Office nationale de l’électricité et de l’eau potable (ONEE) et la Société malienne de gestion de l’eau potable (SOMAGEP) dans tout ce qui est distribution, service de gestion interne, recherche, ressources humaines et formation, échanges d’information et de documentation. Sur un tout autre plan, le Maroc devrait nous apporter son expertise technique en matière d’aménagements hydrauliques. Un autre accord de coopération devrait porter sur le domaine de l’élevage et la manière de valoriser cette filière en vertu du potentiel sylvo-agro-pastoral de notre pays. Au-delà  de l’élevage traditionnel, il faut trouver les moyens de créer de la valeur ajoutée dans ce domaine précis avec le partenaire marocain. Au terme des travaux de la dernière session, le Maroc s’était engagé à  fournir au Mali 1000 plants in-vitro de palmiers dattiers en vue de la mise en place d’une pépinière dans la région de Kidal. On imagine cet oasis dans le désert de Kidal, véritable petit poumon de verdure… Dans le secteur minier, la précédente Session de la Commission Mixte avait réitéré sa demande de coopération avec l’Office Chérifien des Phosphates (OCP) pour l’exploitation des phosphates de Tilemsi dans le cercle de Bourem. Une clinique périnatale ultra moderne Sur le plan de la santé, le Roi Mohammed VI et le président IBK vont poser la première pierre d’une clinique périnatale à  Sébénicoro, un établissement dont les normes de qualité, ajouteront au domaine de la santé au Mali. Cette clinique, assurera à  terme, des soins en néonatalogie, en obstétrique et formation médicale et paramédicale. Tout comme, la clinique devrait disposer de 74 lits et d’un plateau technique ultra moderne pour la santé de la mère et de l’enfant. Un ouvrage qui sera financé à  hauteur de 3,52 milliards et dont le délai d’exécution est de 18 mois. Sans oublier les conventions futures de jumelage entre des hôpitaux de Rabat et de Casablanca avec les CHU Gabriel Touré et l’hôpital du Point G au Mali, qui souffrent d’engorgement et de manques de matériel adapté aux soins d’urgence, sans pouvoir faire face à  la demande croissante des malades. Et cela en dépit des bonnes performances de l’hôpital du Mali financé par les Chinois. C’’est tout un secteur qui doit tendre vers l’excellence en matière de soins, puisqu’encore aujourd’hui, de nombreux Maliens vont se soigner en Tunisie, au Maroc ou même en France. Le Mali et le Maroc, au-delà  des liens séculaires qui unissent les deux pays poursuivent leur coopération économique mais aussi sur le plan politique. En ce sens, l’implication du Maroc dans la médiation avec les groupes armés du Nord Mali devrait aussi être au C’œur de ce voyage. Pour Moussa Diarra, président de l’Association Amitié Mali Maroc (AMAMA), les liens qui unissent les deux pays, sont aussi des liens de sang. Et les membres de son association comptent bien accueillir le Roi Mohammed VI dès son arrivée sur le tarmac de l’aéroport Bamako Sénou ce 18 février 2014.