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Coopération militaire : La France décroche son quitus !

Annoncé le 31 décembre à  Gao par le ministre français de la défense, l'accord de défense envisagé entre le Mali…

Annoncé le 31 décembre à  Gao par le ministre français de la défense, l’accord de défense envisagé entre le Mali et la France avaient soulevé des vagues. Le Mali n’a pas paraphé un accord de défense. l’information doit calmer tous les activistes qui des mois durant ont inondé les médias locaux d’arguments pour s’opposer à  une néo-colonisation de la France. Le 16 juillet, les ministres de la défense des deux pays ont signé un traité de coopération en matière de défense pour une utilisation commune de « moyens d’organisation, de recherche, de production dans les domaines de la formation militaire, de l’équipement et du renseignement ». Le nom du document importe peu. La France veut se sécuriser en contenant les terroristes depuis leur base de départ et aujourd’hui le Mali voire de façon plus générique car le Sahel constitue le terreau des terroristes et autres narcotrafiquants. La célébration de la fête du 14 juillet en France a été l’occasion pour François Hollande et Jean Yves Le Drian de rappeler que le Mali et les pays du Sahel ne seront pas seuls dans leur combat contre le terrorisme. Cerise sur le gâteau, désormais la France légitime, par la signature de ce traité que doit ratifier le parlement Malien, la présence de ses troupes au Mali. Le contenu du traité cache beaucoup de choses. Les militaires maliens se verront ouvrir les portes des écoles de formation de l’hexagone et le Mali devrait moderniser son armement. En échange, les troupes françaises n’auront pas une base militaire spécifique comme le fustigeaient certains fils du Mali, mais elles pourront intervenir à  chaque fois que besoin s’en fera et sans que Koulouba ne passe un coup de fil à  l’Elysée. C’’est dire qu’en plus de la défense de l’intégrité territoriale du pays, les forces françaises pourraient être déployées pour « sécuriser » Koulouba. Le traité, curieusement, dure cinq ans comme pour dire qu’il couvre le mandat de l’actuel pouvoir.