COP 18 : le Mali se prépare pour Doha

Les COP réunissent chaque année dans une ville du monde près de 194 parties qui doivent discuter de l'avenir du…

Les COP réunissent chaque année dans une ville du monde près de 194 parties qui doivent discuter de l’avenir du climat et des conséquences des changements climatiques sur le planète. Cette année, C’’est la ville de Doha, capitale du Qatar, l’un des pays affichant les émissions de gaz à  effet de serre par habitant les plus élevées de la planète, qui accueillera la COP 18. Cette conférence se tient quelques mois après le sommet de la terre «Â Rio + 20 », ou l’économie verte et la gouvernance mondiale étaient au C’œur des débats. l’avenir de la planète… D’après les scientifiques, la température globale de la planète pourrait augmenter si rien n’est fait pour endiguer les effets néfastes des changements climatiques ( fonte des glaces, élévation du niveau des mers, désertification accrue, raréfaction des ressources en eau, disparition d’espèces animales et végétales etc). La communauté internationale doit respecter l’objectif qu’elle s’était fixé à  Cancun, fin 2010, de limiter cette hausse globale de la température à  2°C; A cela s’ajoute, l’avenir du Protocole de Kyoto, dont la première période d’engagement arrivera à  terme en fin 2012. La dernière conférence des ministres de l’environnement Africains(CMAE), à  Arusha en Tanzanie, a souligné les points suivants, en vue du sommet de Doha : réaffirmer une justice environnementale pour conduire à  la compensation des pertes en ressources. … Que faut-il attendre de Doha ? Après Copenhague, Cancun et Durban, la question de l’adaptation et son financement rapide font toujours débat pour l‘Afrique. Pour rappel, la conférence qui s’est tenue à  Durban en Décembre 2011, a mis en exergue les attentes suivantes : la mise en place du Fonds Vert pour le Climat et son opérationnalisation, (ses mécanismes et Institutions ont été discutés à  l’issues de la COP16 à  Cancun et tardent malgré tout à  être appliqués). Par ailleurs, la promesse de contribution du secteur privé des pays développés à  hauteur de 100 milliards de dollars américains par an de 2013 à  2020 promis à  Copenhague n’est toujours pas effective. l’élaboration rapide d’un nouveau protocole de réduction des émissions de gaz à  effet de serre, font que Doha sera un moment crucial pour faire infléchir les décisions. «Â Le protocole est un instrument contraignant même si les gros pollueurs de la planète n’y ont toujours pas adhéré. Il ne doit pas disparaà®tre… », souligne Mamadou Gakou, Directeur de l’Agence pour l’environnement et le Développement Durable. Les Africains sont clairs et l’ont réaffirmé à  la conférence des Ministres de l’environnement à  Arusha : Il est souhaitable d’établir d’une feuille de route visant un accord en 2015 et englobant tous les pays pour lutter contre le réchauffement climatique ; Tout comme la prolongation du protocole de Kyoto pour une seconde période d’engagement, de 5 ou 8 ans (décision à  Doha à  la COP18) et le maintien des différents mécanismes de flexibilité ; Mais surtout, le continent insiste sur la responsabilité historique des pays développés à  l’origine des changements climatiques. Opportunités pour le Mali à  Doha Pour le Mali, au delà  des Accords et des négociations internationales, estime Sékou Kassé, Directeur des Institutions internationales au Mali, il faudra trouver opportunités de financement. Mettre en avant les efforts et politiques du Mali en terme de changements climatiques. A Durban, le Mali avait obtenu un financement de 10 millions d’euros octroyés par l’Allemagne pour financer des programmes d’adaptation aux effets du changement climatique. «Â Cette année, nous allons partir plus outillés à  Doha, le Mali devra se montrer  et plaider sa propre cause », souligne Kassé. La question du nord o๠de nombreux programmes ont du être arrêtés à  cause de la crise politique, sera cruciale pour attirer davantage de bailleurs, face à  la bataille pour la sauvegarde de l’environnement. C’’est conscients de tous ces défis que les membres de l’Agence pour l’environnement et le Développement Durable(AEDD), ont tenu la réunion préparatoire en vue de préciser la participation du Mali à  la COP 18 de Doha. Elle doit se dérouler du 26 novembre au 7 décembre dans la capitale Qatari.