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COP 20: en attendant un accord universel

Pendant 12 jours, près de 12 000 participants vont établir un cadre d'entente afin d'amener les pays à  un accord…

Pendant 12 jours, près de 12 000 participants vont établir un cadre d’entente afin d’amener les pays à  un accord global lors de la COP (Conférence des parties) de Paris, en décembre 2015. Cette nouvelle session des négociations sur le climat marque l’entrée dans la dernière ligne droite qui conduit à  la conférence de Paris de décembre 2015 et à  l’éventuelle conclusion de l’accord global tant attendu depuis l’échec de Copenhague. Cet accord, qui doit entrer en vigueur en 2020, est censé engager l’ensemble des pays afin de limiter à  2°C la hausse de la température globale moyenne d’ici 2100, par rapport à  l’ère préindustrielle. Si la conférence de Lima devrait permettre de mieux envisager la nature de l’accord, les éléments décisifs concernant son contenu ne seront connus qu’au premier semestre 2015 lorsque les Etats dévoileront leurs engagements. Il sera alors temps d’évaluer la portée des réductions annoncées au regard de l’objectif de limitation de la hausse des températures à  2°C. En l’état, les engagements pris ou pressentis conduisent vers une hausse d’environ 3,5°C. Un accord à  Paris entérinant de tels engagements serait probablement sévèrement jugé. Les pays industrialisés s’engagent En marge du Forum de coopération Asie-Pacifique (Apec), mi-novembre, les Etats-Unis et la Chine ont convenu de réduire parallèlement leurs émissions de gaz à  effet de serre. Washington s’est engagé sur une baisse de 26 à  28% de ses émissions de C02 d’ici 2025 quand Pékin souhaite inverser la courbe des siennes en 2030. Barack Obama a souligné que les deux pays – premiers pollueurs au monde – étaient « déterminés à  atteindre un accord à  Paris en 2015 ». Les pays membres de l’Union européenne pour leur part, se sont entendus pour réduire leurs émissions de gaz à  effet de serre de 40% en 2030 par rapport à  1990, tout en portant la part des énergies renouvelables à  27% du mix énergétique. Par ailleurs, 27% d’économies d’énergies devront être réalisées. Dans le même temps, le Fonds vert, promis lors du sommet de Copenhague par les pays industrialisés pour aider les pays pauvres à  lutter contre le réchauffement climatique, a commencé à  se remplir. Vingt et un pays se sont engagés à  y verser 7,4 milliards d’euros. Néanmoins, ces « bonnes nouvelles » ne doivent pas masquer l’urgence de la situation : selon le Groupe d’experts sur le climat (Giec), sans mesures supplémentaires, le réchauffement pourrait atteindre 4 °C d’ici à  la fin du siècle. Il reste ainsi « peu de temps » pour agir, alors que les Etats se sont engagés à  adopter des mesures afin de contenir la hausse des températures à  2 °C.