Copenhague : Gestion Durable des terres, l’expérience Malienne

Menaces sur les espèces végétales Il faut signaler que l'isohyète 1200 mm n'existe plus sur la carte du Mali. Ce…

Menaces sur les espèces végétales Il faut signaler que l’isohyète 1200 mm n’existe plus sur la carte du Mali. Ce qui prouve que le régime pluviométrique dans notre pays est très affecté par la variabilité et les changements climatiques. Conséquences de cette situation : le démarrage tardif de la saison des pluies avec des poches de sécheresse, la diminution de la durée de la saison pluvieuse, l’intensification de l’exode rural. Il s’y ajoute la disparition des espèces végétales et animales, l’ensablement des cours d’eau (l’exemple du fleuve Niger est frappant), la dégradation de la qualité des eaux, la diminution des recharges des eaux de surface et souterraines, la diminution des captures de poisson. Le phénomène de la désertification se manifeste aussi par l’ensablement affectant les habitations, les terres agricoles, les voies de communication routières et fluviales. Dans notre pays, les effets des changements climatiques se traduisent aussi par les épidémies de méningite, la forte chaleur, la présence permanente de la poussière en suspension, les vents violents, etc. Gestion Durable des terres Face à  ces nombreux risques liés aux changements climatiques, le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement a adopté en juillet 2007 un plan d’action Gestion durable des terres (GDT) pour mettre en œuvre une approche multisectorielle impliquant les acteurs concernés afin d’enrayer la dégradation continue des terres. La Gestion durable des terres se définit comme l’utilisation rationnelle des terres afin de satisfaire les besoins humains évolutifs. Elle cherche également à  restaurer voire à  augmenter le potentiel de production à  long terme des terres, ainsi que leurs fonctions écologiques. Le Mali est engagé dans l’élaboration d’un Cadre stratégique d’investissement en matière de gestion durable des terres (CSI-GDT). Le Cadre stratégique d’investissement en matière de gestion durable des terres identifie l’ensemble des bonnes pratiques et les priorités, les coûts, les modalités de la mise en œuvre des bonnes pratiques. Un Comité interministériel regroupant 11 départements a été retenu comme plateforme pour harmoniser les interventions des différents acteurs et bailleurs dans le domaine. La dégradation des terres est un problème environnemental très large pour qu’un département ministériel puisse seul le relever. En mettant en commun les ressources et en construisant un partenariat interne entre les structures nationales et extérieures avec les partenaires techniques et financiers, cela évite les missions superposées et les objectifs contradictoires. Adaptation aux changements climatiques Lors du sommet de Copenhague, le Mali montrera au reste du monde qu’il est engagé dans la gestion durable des terres. Un film documentaire intitulé : « Gestion durable des terres : adaptation aux changements climatiques » sera projeté pour montrer l’ampleur des conséquences des changements climatiques. Il y aura ensuite un exposé pour présenter les solutions imaginées par notre pays dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques. [b Ces solutions portent essentiellement sur des techniques culturales et des variétés de cultures adaptées à  la rareté des pluies. Les axes stratégiques de la gestion durable des terres portent sur la prévention de la dégradation, la préservation et l’amélioration de la productivité, la réhabilitation des terres dégradées. Parmi les techniques recommandées, on peut citer les cordons pierreux, le choix des variétés de cultures en fonction de l’aptitude des sols, le choix des espèces animales en fonction des zones éco-climatiques. Charte Africaine de compensation volontaire et solidaire A Copenhague, le Mali présentera aussi la « Charte africaine de compensation volontaire et solidaire » qu’il a initiée. Cette charte éthique fondée sur la responsabilité sociétale des acteurs, fait appel à  la compensation carbone qui permet aux pays du Nord de financer dans les pays du Sud des projets novateurs parmi lesquels la reforestation et la valorisation des énergies renouvelables, contribuant ainsi à  la diminution des gaz à  effet de serre dans l’atmosphère. Cette initiative malienne permet de multiplier les petits projets de développement local liés à  la filière carbone, notamment en matière de reboisement et de développement des énergies renouvelables. Elle sera présentée au cours d’une Journée du Mali que le ministère de l’Environnement et de l’Assainissement organisera à  Copenhague. Source : Ministère de l’Environnement et de l’Assainissement