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Côte d’Ivoire : La tension reste vive à Abidjan

Violences partisanes Depuis plusieurs semaines, les violences sont devenues monnaie- courante dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan. Chaque jour qui…

Violences partisanes Depuis plusieurs semaines, les violences sont devenues monnaie- courante dans la capitale économique ivoirienne, Abidjan. Chaque jour qui passe apporte son lot de peines pour les populations d‘Abidjan. Les liquidités ne circulent plus dans ce pays qui a dans le passé connu la paix et la prospérité. Aujourd’hui, la paupérisation règne alliée à  une crise économique, issue des multiples sanctions prises par la communauté internationale à  l’encontre du régime de Gbagbo. Seules les banques nationales fonctionnent alors que les succursales internationales ont fermé leurs portes et les guichets automatiques ne fournissent plus de liquidité. Par ailleurs, les producteurs et exportateurs de la filière café-cacao ne cessent de crier leur ras le bol. Un embargo sur tous les produit a été décrété il y’a quelques mois par l’Union européenne, la CEDEAO et l’UEMOA sous l’impulsion du président Alassane Dramane Ouattara. Décision qui pénalise la majeur partie de la population tiraillée entre deux camps. Le 8 mars dernier, journée internationale de la femme, des partisanes du président Ouattara ont marché à  Abobo. Elles manifestaient leur soutien au président du rassemblement des Houphouetistes, marche pacifique qui s’est transformée en un bain de sang. Les forces de l’ordre proches de Gbagbo, n’ont pas hésité à  se ranger du côté des jeunes. Auparavant, sept autres femmes avait été tuées lors d’une marche de soutien à  ADO, des massacres condamnés par la communauté internationale. Des tirs entendus cette nuit à  Youpougon Ce week-end, d’autres affrontements ont eu lieu à  Abobo, le quartier partisan d’Alassane Ouattara. Là  encore, il y a eu des morts. Après Abobo, place à  Yopougon, la plus grande commune d’Abidjan favorable au chef du front populaire ivoirien( FPI). Selon RFI, des tirs ont été entendus dans la nuit du dimanche au lundi. En début de matinée, la circulation paraissait encore très timide, la psychose ayant gagné la majorité des habitants de ce quartier. Youpougon n’a jamais connu ce genre de situations auparavant. Selon certaines agences de presse, les tirs provenaient du quartier o๠le général Philippe Mangou, chef d’état-major des armées ivoiriennes, possède l’une de ses résidences. Jusqu’ici, aucune explication officielle n’a été donnée. Le général Mangou est soupçonné par des proches de Laurent Gbagbo d’être à  la solde du camp Ouattara. Chose qu’il a démenti en réaffirmant son soutien à  Gbagbo. Précisons que le général était un proche de l’ancien président Henry Konan Bédié qui s’est allié au RHDP et est présentement logé à  l’hôtel du golf. Il est fort probable qu’il regagne le camp ADO mais, rien n’est sûr pour le moment. Malgré tout, les affrontements continuent, les discussions également alors que l’Union africaine a reconnu Ouattara comme président légitime de Côte d’Ivoire. C’’était lors du sommet extraordinaire tenu la semaine dernière à  Addis-Abeba (Ethiopie) oà¹, Gbagbo s’est lui fait représenter.