IdéesÉditos, Idées




Côte d’Ivoire: Que faire?

La seule option? Soro Guillaume, face à  l'entêtement de Laurent Gbagbo vient de demander, à  la communauté internationale, une intervention…

La seule option? Soro Guillaume, face à  l’entêtement de Laurent Gbagbo vient de demander, à  la communauté internationale, une intervention militaire. Cette demande s’adresse notamment à  l’organisation des Nations Unies (ONU), l’Union Européenne (UE) et la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Ceux-ci n’ont cependant pas réagi à  sa requête mais, continuent de se concerter afin de trouver la meilleure formule à  cette impasse politique ivoirienne qui dure depuis maintenant deux semaines. Il est certain qu’une intervention armée de forces étrangères serait un couteau à  double tranchant. Elle pourrait poser Laurent Gbagbo en martyr aux yeux de ses partisans et pousser ces derniers à  un soulèvement aux conséquences graves pour le pays et pour la communauté internationale elle-même qui pourrait en être tenue pour responsable et perdre toute crédibilité. Mais ne rien faire équivaudrait aussi à  laisser la situation empirer et les ivoiriens en venir aux armes puisque C’’est la seule issue à  l’heure actuelle, les deux camps restant figés sur leurs positions. On est bien sûr en droit de se demander à  quoi cela rimerait de jeter le peuple une nouvelle fois dans les affres de la guerre pour revenir ensuite à  des négociations. Mais il semble que pour le moment, aucune des deux parties ne se pose cette question. Pas question de partir Laurent Gbagbo l’a réaffirmé lors de son allocution du mardi dernier, il n’envisage aucunement de céder le pouvoir. « Je suis le président de Côte d’Ivoire » a-t-il martelé à  l’intention de ses adversaires politiques et de la communauté internationale qui exige depuis deux semaines son départ. Mais pourquoi Gbagbo s’accroche-t-il au pouvoir ? Un intellectuel et fervent combattant de la démocratie comme lui ne devrait-il pas, au nom de l’intérêt du peuple, raccrocher et aider à  trouver une solution pacifique ? On se demande alors s’il n’existe pas d’autres raisons pour expliquer la situation. A commencer par l’entourage de Gbagbo. Ils sont nombreux ceux qui n’ont pas intérêt à  quitter le bord du pouvoir. Notamment Simone Gbagbo, son épouse. Elle a en effet été citée de nombreuses fois dans l’affaire Guy André Kieffer, du nom de ce journaliste franco-canadien disparu mystérieusement après un rendez-vous avec le beau-frère de la première dame en 2004. Jusqu’à  présent, l’affaire n’a pas été élucidée. Et toutes sortes de problèmes avaient été soulevés par le camp présidentiel pour freiner voir bloquer l’enquête du juge français en charge du dossier. Un autre qui ne veut pas voir Gbagbo quitter le pouvoir, C’’est le jeune Charles Blé Goudé, désormais ministre de la Jeunesse et très proche de Gbagbo. Il est sous le coup d’un mandat d’arrêt de la Cour Pénale Internationale, mais Gbagbo continue de le couvrir. Gbagbo lui-même n’est pas hors de cause. Couvert jusqu’à  présent par son immunité présidentielle, redevenir simple citoyen équivaudrait pour lui à  s’exposer à  des poursuites pour les violences de 2000 et les nombreuses exactions commises pendant la crise actuelle et qui selon les Nations Unies auraient déjà  fait 173 victimes. Le défi pour les différents acteurs de cette crise et la communauté internationale qui s’est posée en arbitre plus ou moins impartiale sera de trouver une solution acceptable pour tous et sans danger pour le peuple ivoirien. Et C’’est loin d’être g