Coton : Les producteurs maliens retrouvent le sourire

Fini le désamour entre les producteurs et la culture de l'or blanc. Abandonné d'autres spéculations, le coton revient dans les…

Fini le désamour entre les producteurs et la culture de l’or blanc. Abandonné d’autres spéculations, le coton revient dans les champs grâce à  un contexte favorable. Hausse des cours mondiaux du coton et mesures d’appui u profit des producteurs, autant de raisons pour le paysan malien de renouer avec cette production qui faisait la richesse de notre pays il y a encore quelques années. Selon le Pdg de la Compagnie Malienne de Développement du Textile, la Cmdt, Tienan Coulibaly, le Gouvernement malien a adopté des mesures pour accompagner les producteurs de coton. Cela s’est d’abord traduit par la fixation de prix incitatifs à  hauteur de 255 F cfa pour le coton graine de premier choix. Les prix du coton graine de deuxième et de troisième choix sont respectivement de 230 F CFA et 210 F CFA par Kg. « Il s’agit d’une augmentation de 70 F CFA par kg par rapport à  la campagne précédente. La différence entre les choix est également significative. Elle est de 25 F CFA entre le premier choix et le 2ème choix, 20 F CFA entre le 2ème choix et le 3ème », a indiqué le Pdg de la Cmdt. Dans un passé récent, le prix du coton de premier choix était descendu jusqu’à  185 F CFA. Ce qui a découragé de nombreux producteurs qui ont même abandonné cette culture car elle leur faisait perdre de l’argent. 500 000 tonnes attendues en 2012 Cette année, les autorités ont donc mis en place un cadre devant permettre d’intéresser à  nouveau les paysans à  la cotonculture mais aussi d’augmenter sensiblement la production. Ainsi, pour la campagne 2011-2012, la Cmdt mise sur une production de 500 000 tonnes, ce qui correspondra au double de la production de la campagne qui vient de s’achever et qui aura permis de récolter à  peine 262 000 tonnes. Pour y arriver, outre l’augmentation du prix d’achat, la CMDT envisage également de fournir aux planteurs des semences à  hauts rendements et des engrais selon un planning établi avec des techniciens agricoles Lors de la campagne 2003-2004, la production malienne atteignait 600 000 tonnes, hissant le pays au 1er rang en Afrique Subsaharienne. Mais cette euphorie ne doit pas faire oublier que le filière connaà®t de sérieuses difficultés. l’écoulement de la production par exemple est un véritable casse-tête qu’est venu compliqué la crise qui sévit dans la Côte d’Ivoire voisine. En effet, 70 % des exportations maliennes transitaient par le port d’Abidjan. Aujourd’hui,, « tel n’est plus le cas », souligne Coulibaly. Le coton malien transite désormais par les ports de Dakar au Sénégal et de Lomé au Togo.