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Coulisses d’une investiture très remarquée

La Presse debout ! Il va de soi, que lorsque le Président est entré dans la salle, on ferme les…

La Presse debout ! Il va de soi, que lorsque le Président est entré dans la salle, on ferme les portes. Cela n’a pourtant pas freiné la détermination d’un groupe de confrères à  entrer de gré ou de force dans la salle de 3000 places Djéli Baba Sissoko du CICB o๠se déroulait l’investiture d’Ibrahim Boubacar Keita. A l’intérieur, un autre cafouillage, des personnalités de haut rang debout, des confrères sur leurs rotules, des caméramans zélés. On remarquera l’énervement d’une personnalité de haut standing à  qui une ancienne ministre avait chipé la place. La galanterie fut donc de mise. La dame ne voulait pas se lever. D’autres ont préféré s’asseoir sur les estrades et marches pour suivre tout ça d’un œil alerte… L’éloge de Bako Dagnon Après qu’il fut investi et décoré des insignes nationales, la voix profonde de la griotte Bako Dagnon, a empli la salle. « Ah Simbo, tu es devenu notre président ». Et le maà®tre de cérémonie d’appeler à  la retenue. Humm, fi, Bako a continué de plus belle, et la salle a acquiescé. On n’arrête pas une légende de la chanson malienne et qui connaà®t la généalogie des Keita comme personne. Surtout, lorsque les autres griottes sont restées coincées à  l’extérieur de la salle. Fini le temps o๠elles arpentaient l’estrade du CICB avec le Général ATT en face tout sourire… Un général dans la salle En parlant de Général, il y en a un dans la salle qui a eu sa minute de gloire. Réhabilité par IBK, qui a salué son esprit républicain, il fut le seul ancien chef d’Etat à  avoir fait le déplacement pour l’investiture. Ni l’ombre de Sanogo, encore moins celle d’Alpha Oumar Konaré ou même ses proches n’ont plané sur le CICB o๠toute la République s’était donnée rendez-vous. Même Cheick Modibo Diarra, honteusement débarqué par les militaires, a daigné se montrer ou un Soumaila Cissé, devenu le symbole même du fair-play. Qui a dit qu’IBK n’a pas invité Alpha Oumar Konaré. Et certains de clamer qu’IBK a oublié de rendre hommage à  ATT ou à  Younoussi Touré, président de l’Assemblée Nationale. Il faut rendre César à  Rome car le moment était précieux. Karim, star d’un jour… et rats de palais On les aura tous vu. Le couple junior. Accompagné de son épouse aux formes généreuses et sourire large comme le Djoliba, Karim Keita, le fils d’IBK, a montré tout son enthousiasme pour l’investiture de Papa. A ceux qui disent qu’il a pris la grosse tête, laissons lui la joie de ce jour unique. Si Maman était sur l’estrade calme et IBK, dans un sérieux des plus cartésiens, Karim a du faire son bain de foule et serrer des mains, pour toux ceux qui voulaient prendre la pose avec lui. Après cela, les rats n’auront plus droit au Palais… Adama Sangaré, comme si de rien n’était… Le Maire du district est vraiment un homme de grande résilience. Après avoir passé trois mois en prison à  Koulikoro, subi les assauts de l’ex junte et les récriminations d’une dame pour morcellement de parcelle et enfin vu son district encore une fois inondé sans qu’il ne puisse rien y faire, le voilà  pimpant devant le véhicule présidentiel. Adama Sangaré avait une mission ô combien noble, celle de raccompagner Kankélétigui à  sa voiture, après le dépôt de gerbes de fleurs au Monument de l’indépendance. Qu’à  cela ne tienne, nul n’est au dessus de la loi, le maire le sait bien et une enquête sera diligentée pour situer les responsabilités. Pour le grand chef de Sébénicoro, n’inonde pas le pont du Woyowayanko qui veut ! Petit bain de foule pour IBK Royal, le bain de foule. Un bain de foule o๠photographes et caméramen ont failli y laisser des plumes. Avec une sécurité de poigne et un protocole débordé, il y avait de quoi se faire du souci, surtout, si on se trouvait dans la ligne de mire du Président. Que vous soyez homme ou femme, pas de problème, on peut vous bousculer, vous piétiner même. C’est le président qui passe ! Les policiers eux ne sont pas en reste et défient quiconque de vouloir passer avant le cortège présidentiel, qui a fait un bien joli tour de Bamako hier. Aie, nous autres journalistes sommes courbaturés ce jeudi matin. Un banquet digne d’un contes des milles et une nuit… Quant à  ceux qui ont préféré éviter la dureté de ce métier de journaliste, ils auront eu raison de s’attarder au fastueux banquet des milles et nuits, pour se remplir la panse et contempler les montagnes de pâtisseries orientales, des cornes de gazelles magiques, les macarons aux couleurs de l’arc en ciel, et une décoration à  faire pâlir d’envie les plus grands traiteurs de la capitale. Made in Morocco s’il vous plaà®t ! Malgré tout, quelques pickpockets se sont glissés parmi les convives et délesté certains de leurs portefeuilles et portable. Sachons raison garder !