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Coup d’état avorté au Mali : Rumeur ou vérité ?

Cette tentative aurait été préparée depuis la région de Sikasso. l'arrestation du présumé auteur, un certain Etienne Goita ou Koita,…

Cette tentative aurait été préparée depuis la région de Sikasso. l’arrestation du présumé auteur, un certain Etienne Goita ou Koita, lieutenant de l’armée malienne, alimente la rumeur. Ce militaire qui n’en est pas à  son premier essai, est connu pour son caractère rebelle. Identifié dans les années 90 pour son engagement en faveur de la création d’un syndicat au sein de l’armée, la question que se posent beaucoup de maliens est la suivante : «Un coup d’état est-il possible au Mali ? ». Difficile de répondre. Les militaires sont présents dans les tous postes clés de l’administration. Dans la plupart des départements ministériels, les ministres sont assistés par des hauts gradés de l’armée en qualité de conseillers ou de proches collaborateurs. D’autres n’hésitent pas à  dire qu’au Mali, on vit sous un régime militaire avec un président de la république qui est un ancien général et un chef du gouvernement également vu comme un général de la police. D’o๠le pouvoir des généraux. Au Mali, il n’est pas rare de voir un officier circuler dans une voiture de marque, avoir des comptes bancaires garnis, posséder des champs à  quelques kilomètres de Bamako et bénéficier d’avantages étatiques. Alors difficile de parler d’un coup d’état militaire au Mali. Au sein de l’opinion nationale, même les détracteurs du président de la République ne sont pas favorables à  un coup d’état. Un citoyen malien témoigne : «Je ne suis pas d’accord avec les gens qui optent pour le coup d’état. Ce n’est pas parce que J’aime ATT. Mais, parce que tout simplement un coup d’état ne fait pas avancer les choses. En Afrique, on vit grâce aux soutiens des bailleurs de fonds. A cause les coups d’état, les partenaires techniques et financiers mettront fin à  leur aide ». D’un autre côté, la crise économique qui touche les pays africains dont le Mali, entraà®ne la paralysie de l’école, la grève des enseignants, de la justice, des magistrats (SYLIMA), le contraire n’est donc à  exclure. Dieu sait qu’il existe des gens à  tendance ‘dadisiste » en référence au capitaine Moussa Dadis Camara, auteur du coup d’état militaire en Guinée Conakry.