Politique




Coup d’état au Burkina Faso: entre inquiétude et satisfaction, la vie suit son cours

La vie reprend calmement à Ouagadougou après la destitution le 24 janvier 2022 du président Roch Marc Christian Kaboré, élu…

La vie reprend calmement à Ouagadougou après la destitution le 24 janvier 2022 du président Roch Marc Christian Kaboré, élu il y a seulement un an.  C’est donc une fraction de l’armée burkinabè qui est à l’origine d’un autre renversement constitutionnel dans un pays d’Afrique de l’Ouest, après le Mali et la Guinée.

Même si la consommation de ce coup d’état semble ne pas être intégrale dans ce pays, une marche de soutien au lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le nouvel homme fort du Burkina Faso a eu lieu ce mardi dans la capitale. Des messages d’encouragement d’une partie de la société civile au nouvel ordre établi, des déclarations d’insatisfaction durant le règne du Président déchu, ont battu le macadam à la Place de la Nation dans la capitale.

Selon certains observateurs l’on ne saurait dire que c’est l’armée dans sa globalité qui est responsable du coup d’état ; cependant, aucune réaction contraire du côté de l’armée n’a été observée. L’inquiétude au sein de la population reste un fait. Cette dernière ne peut que rester derrière ses rideaux pour suivre l’évolution de la situation dans le pays, car mis à part la réaction du parti du Président déchu qui a fustigé ce coup d’état en appelant à manifester contre ce dernier dans un communiqué, c’est le calme plat au sein du reste de la classe politique depuis les événements qui ont conduit à la destitution du président burkinabè, explique une source que JDM.com a joint par téléphone ce mardi depuis le pays des hommes intègres.

Toujours aucune nouvelle venant de Roch Marc Christian Kaboré depuis ce lundi. Pas de sortie publique, juste un message de démission présenté au soir à la télévision nationale par l’armée, qui avait occupé le bâtiment de la Radiotélévision nationale burkinabè des heures avant. Malgré qu’il ait été dit que le Président déchu est en lieu sûr, l’inquiétude reste intacte au baromètre de la longue attende.

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Ancien élément de l’ex-RSP, il a quitté les rangs de cette garde prétorienne de Blaise, après les mutineries de 2011. Affecté à Dori, comme Commandant du 11ème Régiment d’Infanterie Commando (RIC), il rejoindra par la suite le 12ème RIC à Ouahigouya, toujours comme Commandant. Après les évènements de 2015, il effectue des stages de perfectionnement à l’extérieur du pays. De retour au Burkina Faso, le lieutenant-colonel DAMIBA, a été nommé Chef de corps du 30ème Régiment de commandement d’appui et de soutien (RCAS) logé au camp général Baba Sy ex-camp 1178 encore camp Boiro. Après le drame d’Inata, le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo DAMIBA, a été nommé commandant de la 3ème Région militaire, qui couvre Ouagadougou, Koudougou, Fada N’Gourma et Manga. Il est aussi auteur du livre « Armée Ouest-africaines et terrorisme, réponses incertaines ? ».

 

Idelette BISSUU