Requinqués à bloc pour s’emparer d’une majorité présidentielle, les amis de « Ladji Bourama » se livrent à une autre bataille de positionnement pour le perchoir. Même si une cohésion de façade est perceptible au sein de la mouvance présidentielle, certains élus s’activent pour occuper le perchoir afin de devenir le deuxième homme fort du Mali. Les noms qui circulent dans les couloirs de l’hémicycle sont entre autres Issiaka Sidibé, le beau père de Karim Keita, par ailleurs élu de Koulikoro, Abderahmane Amadou Niang, élu de Ténenkou dans la région de Mopti. D’autres noms sont cités. Il s’agit de Mamadou Diarrassouba de Dioà¯la, Yacouba Traoré de Ségou pour leurs efforts incessants à implanter le RPM dans leurs localités respectives… Parmi les noms cités, ce sont les élus Abderahmane Niang et Issiaka Sidibé qui viennent incessamment sur les lèvres des proches de Koulouba mais aussi dans le cercle restreint du président de la république. Les deux figures s’imposent comme des choix incontournables pour prendre les rênes de l’Assemblée nationale. Si l’un est connu pour ses liens étroits avec la famille présidentielle, l’autre reste un mastodonte politique grâce à ses expériences riches dans le processus démocratique au Mali. Ce qui fait dire à certains qu’un duel fratricide est ouvert au sein de la majorité présidentielle. Aux yeux des observateurs politiques, l’honorable Issiaka Sidibé pourrait être découragé par ses pairs de l’Assemblée : « Les Maliens n’apprécient pas qu’un chef de l’Etat dirige le pays avec son clan à plus forte raison avec les proches familiaux », martèle un militant du rassemblement pour le Mali(RPM). Certes, l’élu de Koulikoro est un habitué de l’Assemblée car il vient de signer son grand retour à l’Hémicycle depuis 2007. Par contre Abderrahmane Amadou Niang remplit certains critères qui peuvent lui ouvrir un boulevard pour le perchoir. Cet homme a une réputation nationale et internationale. Il fut par ailleurs Vice-président de la CENI en 1992. Selon des sources , l’homme aurait contribué à mettre en place un organisme électoral indépendant dans la sous-région.
