Coût de l’opération Serval: plus de 400 millions d’euros en 2013

En mai dernier, 300 millions d'euros ont déjà  été engagés. Au total, explique le chef d'état-major des armées, l'amiral Edouard…

En mai dernier, 300 millions d’euros ont déjà  été engagés. Au total, explique le chef d’état-major des armées, l’amiral Edouard Guillaud, le surcoût des opérations extérieures (OPEX) devrait « dépasser, comme en 2011, le milliard d’euros ». Cette année-là , les OPEX avaient coûté au budget français 1,24 milliard d’euros, gonflé notamment par les surcoûts de l’opération Harmattan en Libye (368,5 millions d’euros pour sept mois d’intervention environ). Une telle « perspective est préoccupante », a souligné le CEMA au moment o๠la contrainte budgétaire est très, très forte. En 2012, Paris devrait avoir réduit la facture autour de 900 millions d’euros. Soit une stabilisation des dépenses à  l’image des montants déopéenses en 2010 (860 millions d’euros) et en 2009 (870 millions). 100.000 euros par homme et par an La facture globale d’une telle opération est « de l’ordre de 100.000 euros par homme et par an », a précisé le CEMA. Au Mali, au pic de l’engagement des troupes françaises, il y avait 4.500 hommes mobilisés appartenant à  101 formations différentes, soit 3.000 hommes en moyenne annuelle, en incluant les forces présentes au soutien – à  la périphérie. Une fois consommés les crédits dédiés (630 millions d’euros), « il faudra trouver de l’argent ailleurs et, le ministère du budget proposera probablement de prélever une partie des sommes sur notre propre budget, Matignon accordant éventuellement une rallonge », a expliqué l’amiral Guillaud. Car depuis quelques années, les provisions inscrites dans la loi de finances initiale (LFI) permettent de couvrir une partie des coût des opérations à  hauteur de 630 millions d’euros (soit autour de 70 % à  l’exception de 2011). Cette enveloppe est incluse dans le budget général du budget de la Défense. Une base française au Mali ? Le président malien Dioncounda Traoré a demandé à  François Hollande « l’installation, au Mali, d’une base militaire française comparable à  celle qui existe à  Dakar ». « Nous ne pouvons évidemment être partout », a expliqué l’amiral Guillaud. En revanche, des détachements d’instruction comme d’assistance militaire opérationnelles demeurent, et pas seulement à  base de forces spéciales, a expliqué le chef d’état-major des armées. « Le plan Sahel se poursuit également et la coopération avec les Maliens, interrompue en janvier 2012, reprend, y compris dans un cadre bilatéral, en complément de la mission européenne de formation – celle-ci ne concerne que le Mali, mais il existe aussi un plan EUCAP Sahel Niger, que les instances bruxelloises ont toutefois du mal à  ajuster à  la situation : l’hystérésis est d’au moins dix-huit mois, délai particulièrement long au regard du rythme de développement des crises dans la région ».