Suspendu le 8 septembre dernier, le procès du djihadiste présumé malien Al Hassan reprend le 8 février prochain devant la Cour pénale internationale, à La Haye, aux Pays-Bas. Il est poursuivi pour « crimes de guerre et crimes contre l’humanité  » commis à Tombouctou en 2012 et 2013. Les audiences se poursuivront jusqu’au 26 septembre, selon le calendrier de la CPI. Al Hassan Ag Abdoul Aziz Ag Mohamed Ag Mahmoud, dit Al Hassan est soupçonné d’avoir travaillé avec le tribunal islamique de Tombouctou pendant l’occupation du nord du Mali.  Il est visé par treize chefs d’accusation : torture, mariages forcés, esclavage sexuel, viols, persécutions, atteintes à la dignité de la personne, attaques de monuments religieux, etc. Al Hassan est le deuxième djihadiste présumé malien jugé par la CPI. Elle avait condamné en 2016 le premier, Ahmad Al Faqi Al Mahdi, à neuf ans de prison pour avoir participé en 2012 à la démolition des Mausolées à Tombouctou, inscrits par l’Unesco au Patrimoine mondial de l’humanité. Le mandat d’arrêt à l’encontre d’Al Hassan avait été délivré le 27 mars 2018. Il a ensuite été remis à la CPI le 31 mars 2018, après son arrestation par les forces de sécurité. L’audience de confirmation des charges a eu lieu du 8 au 17 juillet 2019. Et, le 30 septembre 2019, la Chambre préliminaire les a confirmé pour « crimes de guerre et de crimes contre l’humanité  », avant de renvoyer l’affaire en procès.

Boubacar Diallo