Crimes au nord : la justice malienne saisit la CPI pour enquêter

Face aux atteintes aux droits de l'homme et violations commises sur son territoire depuis le début de la rébellion, le…

Face aux atteintes aux droits de l’homme et violations commises sur son territoire depuis le début de la rébellion, le Mali a décidé de réagir. Dans une lettre adressée le 13 juillet à  la Cour pénale internationale, le ministre de la justice défère devant la cour, « les crimes les plus graves commis sur son territoire depuis le mois de janvier 2012 dans la mesure o๠les juridictions maliennes sont dans l’impossibilité de pouruivre ou de juger les auteurs ». Après la destruction des mausolées saints de Tombouctou le 30 mai dernier, la nouvelle procureur de la Cour pénale internationale, Mme Fatou Bensouda, avait déclaré que le CPI pouvait poursuivre les auteurs de ces destructions, considérés comme des crimes de guerre. S’y ajoute les viols et tout dernièrement l’enrôlement d’enfants soldats au nord Mali. Sans publier les humilations quotidiennes et séances de falgellation publique infligées aux populations du nord Mali, aux mains des islamistes d’Ansar Dine. En clair, le Mali demande à  la CPI d’enquêter sur ces crimes afin d’identifier des coupables suceptibles d’être jugés. Dans un contexte de transition, o๠il est impossible de poursuivre qui que ce soit, la CPI apparaà®t toute désignée pour intervenir. La CPI se saisit du dossier  » Mon bureau a suivi la situation au Mali très attentivement depuis que la violence y a éclaté aux alentours du 17 janvier 2012. Le 24 April, alors que plusieurs sources faisaient état de la commission de meurtres, d’enlèvements, de viols ainsi que de l’enrôlement d’enfants soldats, J’ai rappelé à  toutes les parties la compétence de la CPI s’agissant de crimes inscrits au Statut de Rome commis sur le territoire du Mali ou par des ressortissants maliens. Le 1er juillet, J’ai souligné que la destruction délibérée des tombeaux de saints musulmans à  Tombouctou pouvait constituer un crime de guerre relevant de l’article 8 du Statut de Rome ». Mme le Procureur a répondu à  la requête du Mali en instruisant le dossier : « J’ai donné à  mon bureau instruction de procéder immédiatement à  un examen préliminaire pour évaluer si les critères fixés à  l’article 53.1 du Statut de Rome aux fins de l’ouverture d’une enquête sont remplis. Je rendrai une décision publique à  brève échéance ». De plus en plus, la communauté internationale interpelle sur les exactions commises au Mali et qui ont mainte fois été dénoncées par Amnesty International. A ces crimes pourraient s’ajouter les violations commises contre les journalistes dont la vie est menacée.