Crise alimentaire à Kidal : Quelle réalité pour les populations du Nord ?

Plus de transparence Ce n'est pas une surprise si on parle d'insécurité alimentaire dans la région Nord du Mali. Ceux-là …

Plus de transparence Ce n’est pas une surprise si on parle d’insécurité alimentaire dans la région Nord du Mali. Ceux-là  qui parlent au nom des pauvres populations nous doivent des explications quant à  la gestion de l’aide alimentaire destinée à  leurs frères et sœurs. N’est-ce pas eux-mêmes qui ont mal géré les banques de céréales, à  telle enseigne que les bailleurs de fonds exigent désormais de voir clair dans la gestion de l’aide alimentaire. Là  réside peut-être la solution de voir enfin accordée à  d’autres composantes de la société la gestion de l’aide alimentaire. Le rôle des élus locaux C’’est du moins l’opinion largement répandue à  Kidal, qui voudrait que les élux locaux aient mal géré les choses. La gestion de l’école, des centres de santé dans les cercles de la Région de Kidal laisserait à  désirer, tant la gestion des élus locaux dans cette zone enclavée du Mali est décriée. Au fait, les maires et autres élus ne sont présents que pour signer des contrats de partenariat. Sinon comment comprendre que la région de Kidal, qui a été l’une des premières à  expérimenter la décentralisation en soit à  traà®ner les pieds sur tous les plans de développement. Au 21ème siècle, à  Kidal, on ne s’est toujours pas débarrassé des préjugés et superstitions selon lesquels l’école est « Haram », qu’elle éduque mal les enfants surtout les filles. Comme vous pouvez l’imaginer, il y a derrière ces réflexions moyen-âgeuses de véritables campagnes d’intoxication. Parce que, ici, l’exercice favori est de faire de cette région un champ d’expérimentation de projets fantômes ou fictifs. Ou un endroit o๠les petits voleurs de Bamako viendraient justifier les dépenses extravagantes des soi-disant ateliers et autres sessions de formation des ONG. Alors il faudrait maintenir les populations le plus loin possible de la lumière. Vous aurez compris que certains vivent de la misère de la population de la région de Kidal. Exploiter la misère des autres C’’est tout le sens de la démarche que certains élus locaux de la région ont entrepris lors de leur passage à  Paris (En France). Dans un communiqué qu’ils ont rendu public à  cet effet, le 9 avril 2010, ces élus poussent leurs cris en ces termes : « Le bétail dépérit et parfois meurt. Ses cours chutent dramatiquement. Le prix du grain devient de fait pratiquement inaccessible. La période de soudure, qui d’habitude s’étend des mois d’avril à  juin, a commencé en 2010 dès janvier. l’insécurité alimentaire, devenue plus aiguà«, s’étend et le cercle vicieux de la famine menace. Et C’’est la société tout entière qui est en danger. « C’’est pourquoi nous, élus de la Région de Kidal, ayant déjà  donné l’alerte dès les dernières pluies, ne pouvons aujourd’hui rester sans rien faire pendant que la population subit, impuissante, le désastre climatique du manque criant d’une eau dont chaque goutte est précieuse et déjà  rare auparavant ». La méticulosité avec laquelle les mots ont été choisis pour toucher la sensibilité et la charité, en dit long sur le sens de cet appel. « De passage en France, nous lançons un appel à  tous : Mali, pays donateurs, collectivités partenaires et jumelées, Nations-Unies, ONG, et autres coopérations pour apporter de toute urgence une aide coordonnée, efficace et suffisante à  l’ensemble de la Région pour juguler la crise alimentaire d’une grande sévérité qui se profile à  très court terme (dès avril 2010) dans le nord du Mali, comme dans d’autres zones du Sahara et du Sahel. Avec son cortège de drames ». l’action n°1 consiste à  sauver ce qui peut encore l’être des différents cheptels, bases de la culture, de l’alimentation et de l’économie nomade. » C’’est en perspective un nouveau business qu’on est en train d’échafauder.