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Crise du Nord : Blaise Compaoré et ATT se concertent

Le président de la République, Amadou Toumani Touré, a bouclé hier une visite d'une journée dans la capitale Burkinabé. Avec…

Le président de la République, Amadou Toumani Touré, a bouclé hier une visite d’une journée dans la capitale Burkinabé. Avec ses homologues du Niger, du Faso et de la Côte d’Ivoire, ATT devait prendre part à  la «Â Triennale de l’ADEA : l’éducation et la formation » pour un développement durable. Ouagadougou devait donc offrir le cadre de conception d’ «Â un système d’éducation et de formation adapté à  la production du capital humain dont l’Afrique a besoin pour son développement ». Si officiellement la question sécuritaire n’était pas évoquée dans l’ordre du jour de cette visite présidentielle, elle s’est tout naturellement invitée dans les échanges, notamment entre les chefs d’Etats malien, nigérien et burkinabé. Le Niger et le Burkina sont sans doute concernés le sujet sensible du Mouvement national de libération de l’Azawad (MNLA), dont les pays accueillent des centaines de réfugiés, parmi lesquels plusieurs chefs rebelles touaregs. Quelle est la réalité du terrain ? Comment éteindre les brûlots de : Ménaka, Léré, Aguelhok, Tinzawaten, Anderaboukane ou Nianfunké ? Quel est le degré de connexion entre ces Touaregs et Al-Qaà¯da au Maghreb islamique (AQMI) ? Que faire de ces centaines de réfugiés présents au Niger et au Burkina Faso ? La problématique sécuritaire a occupé le menu des discussions hors sommet entre ATT, Blaise et Yissoufi. Le cas du colonel Mehdi La visite du président ATT chez le voisin burkinabé intervient dans un contexte particulier : celui marqué la désertion du colonel Hassan Ag Mehdi, plus connu sous le nom de « Jimy le rebelle » après ses faits d’armes durant la rébellion des années 1990. Précédemment « Haut Fonctionnaire de défense » du ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé du développement de la zone Office du Niger, l’officier déserteur a fuit la semaine dernière vers Ouagadougou à  la tête d’un convoi de 60 véhicules comprenant de nombreuses personnes. Dans une interview accordée au confrère burkinabé « Observateur Palga », le colonel Mehdi n’a pas caché son adhésion au MNLA. Cette sortie médiatique, qui a sonné comme un pavée dans la mare, a crée la polémique au Mali comme au Burkina Faso, dont les autorités ont décidé d’interpeller l’officier déserteur pour « explications ». Aujourd’hui, Hassan Ag Mehdi se trouve à  la disposition des services militaires burkinabés. La visite du chef de l’Etat malien au Faso sonne donc comme une occasion d’explication et de clarification avec son homologue Blaise Compaoré. De sources proches du ministère de la défense, nous apprenons que « les discussions entre Ouaga et Bamako sont très avancées » pour la mise à  disposition de l’officier déserteur à  la disposition des autorités maliennes. Affaire à  suivre donc.