Crise en Côte d’ivoire : le Mali subit déjà les conséquences

Pour 10 milliards FCFA de marchandises bloquées Au Mali, la psychose gagne déjà  la population. Elle craint en effet de…

Pour 10 milliards FCFA de marchandises bloquées Au Mali, la psychose gagne déjà  la population. Elle craint en effet de vivre les mêmes situations désastreuses qu’elle a connues lors de la crise de 2002 chez nos voisins ivoiriens. Selon le quotidien national malien, depuis la mise en vigueur du couvre-feu décrété, le samedi 27 novembre, à  la veille du second tour des élections présidentielles par le président Laurent Gbagbo, les prix de certains produits de première nécessité, notamment l’huile et le sucre ont pris l’ascenseur. Les augmentations varient selon les marchés de 25 à  50 FCFA. Préoccupé par cette situation, le président du Conseil Malien des Chargeurs(CMC) a fait une déclaration sur la télévision malienne sur les marchandises de stockées en Côte d’Ivoire à  cause de la fermeture des frontières. Selon lui, les opérateurs économiques maliens disposeraient d’importants stocks de marchandises dans les entrepôts d’Abidjan ainsi qu’à  l’intérieur de la Cote d’Ivoire. La valeur nominale de ces marchandises est estimée à  plus de 10 milliards de francs CFA. Toutefois, les autorités prennent à  bras le corps cette situation périlleuse qui se profile à  l’horizon. Des mesures à  prendre dans l’urgence Face à  cette situation, le ministre des investissements de l’industrie et du commerce a rencontré hier les opérateurs économiques dans les locaux de la chambre de commerce et d’industrie du Mali. l’objet de cette rencontre est de d’échanger sur les dispositions à  prendre immédiates pour assurer le transit de ces produits dans un bref délai. Mais en attendant, le président du CMC, Babalay Daou a invité ses collègues à  démultiplier les points de transit de leur marchandise pour assurer l’approvisionnement correct du pays. D’autres sources nous indiquent que le Mali va s’orienter vers le port de Tema au Ghana pour le transit de son coton. Ce qui nécessitera un coût, car il y aura une augmentation de 25 % sur le prix du coton. En ce qui concerne le couvre-feu, la fermeture des frontières terrestre, aérienne et maritime, depuis, lundi dernier, le dispositif a été allégé. Les frontières sont rouvertes, une occasion pour le Mali de faire évacuer rapidement les marchandises encore en souffrance sur le territoire ivoirien. Dans une perspective mondiale, avec cette crise ivoirienne le marché agricole mondial semble être grippé. A la bourse, les secousses ivoiriennes ont fait flamber le marché du cacao.